PROGRAMME D'ÉTUDES
Réviser le programme d'études pour obtenir la certification PI
Bases d'ÉCHO
Tous les praticiens indépendants certifiés par la SCÉC doivent connaître les fonctions suivantes que l’on peut régler sur l’échographe :
Alimentation (Power)
Bouton qui régit l’alimentation de l’échographe. Idéalement, l’appareil devrait être mis en mode veille pour une utilisation rapide (moins de 30 secondes) dans des situations d’urgence.
Profondeur (Depth)
Magnifie la zone d’intérêt et la centre dans le plan vertical. Souvent, les débutants vont ajuster la profondeur au maximum pour la plupart des examens. Nous allons vous recommander une profondeur déterminée pour le début d’un examen. La profondeur doit être ajustée régulièrement durant l’examen.
Gain
Fréquence (Frequency)
Modifie la fréquence des ondes émises par la sonde. Chaque modèle de sonde offre une gamme de fréquences particulière. La plupart des échographes actuels peuvent modifier la fréquence des ultrasons par ces trois options :
- Mode général pour la plupart des tissus (3,5 MHz pour la sonde abdominale)
- Mode résolution pour examiner les structures près de la surface ou les tissus de faible densité (5 MHz pour la sonde abdominale)
- Mode pénétration pour examiner les structures profondes ou les tissus de haute densité (2,5 MHz pour la sonde abdominale).
Mode TM (M-mode)
Mesure les mouvements verticaux d’une structure sur une ligne verticale (du champ rapproché au champ éloigné) en fonction du temps. L’appareil produit un graphique animé longiligne horizontal sur l’écran où l’on voit les objets bouger de haut en bas. On peut l’utiliser pour mesurer la fréquence cardiaque fœtale durant le premier trimestre, pour détecter le mouvement sur la ligne pleurale dans l’examen à la recherche d’un pneumothorax et pour aider à estimer la fraction de raccourcissement dans l’examen du cœur en vue sous-xiphoïdienne. L’utilisation de ce mode NE FAIT PAS partie des prérequis à la certification de base de la SCÉC.
Préréglages (Exam presets)
Le fabricant propose des réglages prédéterminés pour obtenir la meilleure image selon le site examiné, tel que cardiaque, abdominal ou pulmonaire. On l’utilise avant de commencer l’examen. L’utilisation.
Pause (Freeze)
On immobilise l’image pour effectuer une mesure ou pour identifier une structure.
Mise au point (Focus)
L’appareil concentre les ultrasons à un endroit pour optimiser la résolution latérale qui aide à mieux distinguer si une image représente une seule structure ou deux côte à côte. L’appareil représente habituellement le point focal sur l’écran par une marque (souvent un triangle) sur le côté de l’écran que l’on peut déplacer verticalement selon la profondeur de la structure examinée. Certains appareils vont automatiquement fixer la mise au point au milieu de l’écran, d’où l’importance de toujours centrer la zone d’intérêt au milieu de l’écran avec la fonction profondeur. Le praticien devra toujours placer la mise au point au même niveau que la zone d’intérêt pour optimiser la résolution latérale.
Règle (Calipers)
Lorsque l’image est en pause, on peut placer des indicateurs vis-à-vis des structures pour mesurer la distance réelle entre ces 2 indicateurs. On peut utiliser cet instrument pour mesurer le diamètre de l’aorte, la longueur du pôle fœtal, l’épaisseur du manteau myométrial ou toutes autres structures.
Images en boucle (Cineloop)
Il nous permet de voir des images enregistrées pendant quelques secondes avant d’avoir utilisé le bouton « Pause ». La plupart des systèmes utilisent le pavé tactile ou la boule de commande pour avancer ou reculer sur la séquence des images en boucle. Cette fonction est utile lorsque vous voulez obtenir la meilleure image pour mesurer une structure, pour revoir l’anatomie ou la physiologie de structures mobiles comme le cœur.
Enregistrement d’image/vidéo (Save)
Il nous permet d’enregistrer une image fixe ou une bande vidéo d’un balayage. Cette fonction varie d’un appareil à l’autre. Consultez le manuel de l’utilisateur pour bien l’utiliser. La SCÉC ne requiert pas l’enregistrement ou l’archivage des images pour la certification. Cela pourrait par contre être nécessaire dans certaines circonstances pour la facturation ou un programme d’évaluation de l’acte médical.
Les artéfacts :
- Artéfact de réfraction/rebord : Quand le faisceau des ultrasons effleure une structure liquidienne avec des parois échogènes (ex. : aorte, vessie, rein), il est dévié vers l’extérieur. Il en résulte un artéfact de réfraction anéchogène (noir) au départ de la tangente de la surface courbe jusque dans le champ éloigné. Il ne faut pas confondre cet artéfact avec du liquide libre
- Artéfact d’ombre acoustique : Quand les ultrasons rencontrent une structure à haute densité, comme les os, il n’y a pas d’ultrasons qui traversent cette structure. L’espace derrière la surface de l’os en champ éloigné apparaît anéchogène (noir). On appelle cette région noire ombre acoustique. Cet artéfact est très utile pour identifier certains repères internes (ex. : la colonne vertébrale dans l’examen aortique et les côtes pour le pneumothorax), mais peut également être un obstacle important à d’autres moments (ex. : l’ombrage des côtes obstrue la vue de la zone d’intérêt dans l’examen abdominal d’un quadrant supérieur).
- Artéfact de rehaussement : Une structure liquidienne permet aux ultrasons de pénétrer plus facilement vers le champ éloigné. Les tissus adjacents en distal reflètent plus d’énergie vers la sonde et semblent donc plus brillants que les tissus environnants qui ne sont pas en continuité avec la structure liquidienne.
- Artéfact d’image miroir : une structure du côté champ rapproché d’une structure hautement réfléchissante peut être reflétée dans le champ éloigné. L’exemple le plus courant de ceci est l’image miroir du foie sur le côté du champ éloigné du diaphragme lors d’un examen à la recherche d’épanchement pleural.
Dispersion :
Lorsque le faisceau d’ultrasons rencontre des gaz, il se disperse dans de nombreuses directions. Aucune information organisée ne retourne à la sonde. L’image générée n’est pas interprétable.
Fréquence :
C’est le nombre de cycles d’ondes émis par la sonde en une seconde. Plus la fréquence émise par la sonde est élevée, plus la distance entre les ondes sonores est courte, ce qui se traduit par une meilleure résolution de l’image à l’écran. Par contre, ces ondes sonores rapprochées ne pénètrent pas très loin dans le corps. Plus la fréquence émise par la sonde est basse, plus la distance entre les ondes sonores est grande. Ces ondes sonores largement espacées se déplaceront plus profondément dans le corps, mais l’image résultante aura une résolution moins grande. La plupart des modèles de sondes modernes offrent une gamme de fréquences. L’échographiste peut choisir la fréquence la plus appropriée pour compenser les variations tissulaires et l’habitus corporel du patient.
Pénétration :
Capacité des ultrasons à pénétrer dans le corps. Plus la pénétration est grande, plus ils voyagent loin
Atténuation :
L’affaiblissement progressif de l’énergie du faisceau d’ultrasons lors de son passage à travers les tissus. Les tissus de densité plus élevée provoquent plus d’atténuation.
Réflexion :
Le retour des ultrasons vers la sonde. Les structures hautement réfléchissantes seront plus lumineuses sur l’écran, car il y a plus d’énergie qui est renvoyée vers la sonde.
Résolution :
La propriété des ultrasons à produire une image qui peut distinguer deux objets adjacents versus un seul gros. L’amélioration de la résolution axiale permet à l’échographiste de distinguer deux structures parallèles au faisceau ultrasonore (l’une au-dessus de l’autre, du champ rapproché au champ éloigné). La résolution axiale est améliorée en augmentant la fréquence de la sonde. L’amélioration de la résolution latérale permet à l’échographiste de distinguer deux structures perpendiculaires au faisceau ultrasonore (côte à côte). La résolution latérale est améliorée en déplaçant l’emplacement de la mise au point.
Mode B :
Également appelé échelle de gris. Presque toutes les analyses d’échographie ciblée utilisent ce mode. Les ultrasons réfléchis par les structures internes retournent à la sonde et créent l’image échographique.
Mode TM :
Mode mouvement/temps. À partir d’une image en mode B, l’échographe crée une représentation graphique animée où le mouvement le long d’une seule ligne droite verticale est affiché au fil du temps. Cela permet à l’échographiste de voir le mouvement des tissus au fil du temps, et de mesurer le déplacement des tissus. On peut utiliser le mode TM pour mesurer la fréquence du mouvement des tissus (par exemple, la fréquence cardiaque fœtale lors de l’examen du premier trimestre).
Glisser :
Déplacer la sonde selon trois axes : de gauche à droite, crâniocaudal ou antéro-postérieur, et ce, tout en conservant la même orientation du marqueur et de la poignée, par rapport au patient. La sonde peut être glissée en direction latérale ou longitudinale.
Balayer :
Incliner la sonde d’un côté à l’autre, perpendiculairement au plan du faisceau tout en gardant le même point de contact sur le patient.
Pivoter :
Tourner la sonde sur le grand axe de la poignée (de la même façon qu’un tournevis) dans le sens horaire ou anti-horaire, et ce, tout en gardant le même point de contact sur le patient et la même vue de la zone d’intérêt. Cette manœuvre est très difficile pour les échographistes débutants et entraîne souvent un mouvement de la surface de contact de la sonde et une perte de la zone d’intérêt sur l’écran. Pour éviter de perdre la zone d’intérêt, vous pouvez tenir la queue de la sonde avec la main opposée tout en faisant tourner la base lentement de façon à être en mesure de garder la zone d’intérêt en vue.
Basculer :
Incliner la sonde dans son axe longitudinal soit parallèlement au faisceau, et ce, tout en gardant le même point de contact sur le patient. Le marqueur de la sonde se rapprochera ou s’éloignera alors de la peau du patient. Le terme anguler peut aussi être utilisé pour signifier basculer.
Sonde abdominale (courbe) :
Sonde de basse fréquence avec une empreinte large et incurvée, produisant une image en forme de pointe de tarte dont la pointe est coupée selon la courbe de la sonde. L’angle du faisceau est inférieur à 90 degrés. Cette sonde a une bonne résolution latérale et une excellente pénétration. Cette sonde est idéale pour toutes les indications cliniques de base sauf pour l’examen endovaginal. Il est important de noter que les images situées dans les deux premiers centimètres du champ rapproché ne peuvent pas être interprétées ; il s’agit de la « zone morte » causée par la coalescence des informations retournant à la sonde. Cette sonde ne doit pas être utilisée pour des examens superficiels nécessitant une interprétation d’images en champ très rapproché.
Sonde linéaire (de surface, vasculaire) :
Sonde sectorielle (cardiaque) :
Sonde endocavitaire (transvaginale) :
Utilisation et stockage appropriés du gel :
Utilisation d’un couvre-sonde :
Branchement à l’alimentation électrique :
Gestion de la sonde :
Nettoyage des sondes et du système :
Le nettoyage de la sonde après chaque utilisation est essentiel. Le retrait des débris/tissus organiques, des couvre-sondes et la désinfection des sondes et des échographes, conformément aux spécifications du fabricant et aux politiques locales de prévention et de contrôle des infections, doivent être effectués par l’échographiste dans la mesure du possible *.
* Sondes endocavitaires :
Les sondes endocavitaires sont souvent nettoyées et désinfectées à l’aide de protocoles et d’équipements complexes. Les politiques locales de l’établissement dicteront la manière dont les sondes endocavitaires sont manipulées et nettoyées entre chacune des utilisations. Les politiques de prévention et de contrôle des infections ne doivent pas faire en sorte de limiter l’utilisation des sondes endocavitaires pour l’échographie ciblée au service de radiologie. Ces sondes doivent être accessibles à tous les cliniciens de l’établissement, quel que soit leur lieu de pratique. Les procédures de désinfection doivent se réaliser dans un délai suffisamment rapide pour permettre une réutilisation de la sonde dans un délai de deux heures ou moins pour être en mesure de répondre aux besoins non urgents et de 30 minutes ou moins pour les besoins urgents.
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Compétences avancées pour la certification
avec vidéos de formation
Primary author
Chuck Wurster
Editor
Ray Wiss
Translator
Claude Topping (in progress)
Contributing authors (in alphabetical order)
Geneviève Dallaire
Robert Devins
Greg Hall
Irene Ma
Chau Pham
Stéphane Rhein
Laurie Robichaud
Peter Steinmetz
Patrick Tardif
R. Petter Tonseth
Jennifer Wurster
Publishing
Sharon Oleskevich
© Canadian Point of Care Ultrasound Society 2018
Reproduction or distribution without express written permission is prohibited
(bientôt disponible)
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Sonde(s)
Sonde à déphasage ou phased array. Cette sonde a une basse fréquence et une petite empreinte qui permet de l’insérer entre les côtes.
Boutonnologie
Les débutants devraient toujours régler la profondeur initiale afin de ne pas manquer une région anatomique importante. Avec l’expérience, la profondeur initiale devrait être ajustée en tenant compte de la morphologie du patient.
Préréglage(s) du système = cardiaque.
Positionnement / exposition du patient
Si le patient coopère et qu’il est capable de bouger, demandez-lui de se positionner en décubitus latéral gauche avec le bras gauche en abduction. Dans cette position, le cœur, situé plus antérieurement, éloigne la lingula et cela permet d’obtenir une meilleure fenêtre acoustique. Il peut être nécessaire de maintenir le patient en décubitus dorsal s’il ne coopère pas, s’il est blessé, immobilisé ou instable. Serviette(s)/drap recouvrant le patient pour créer une zone qui expose le bord gauche du sternum, du 3e au 6e espace intercostal.
Orientation de la sonde
- Convention clinique : Marqueur de l’écran placé à gauche de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers l’épaule droite du patient. Faisceau dirigé vers le dos.
- Convention en cardiologie : Marqueur de l’écran placé à droite de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers l’épaule droite du patient. Faisceau dirigé vers le dos.
Prise de la sonde
Revue des mouvements de la sonde
Glisser : Glissez la sonde permet de conserver la même orientation par rapport au patient. Le glissement peut se faire parallèlement à l’axe long de la sonde ou perpendiculairement à l’axe long de la sonde.
Balayer : Maintenez le même point de contact sur la peau en inclinant la sonde pour interroger de part et d’autre de l’axe long de la sonde.
- Basculer : Implique d’anguler la sonde d’un côté à l’autre le long de l’axe long.
- Pivoter (rotation) : Faites pivoter la sonde sur un point fixe, comme si vous tourniez une vis. La rotation sur une zone d’intérêt est probablement la technique la plus difficile à maîtriser. Vous constaterez que votre zone disparaît souvent durant la rotation de la sonde, car elle glisse d’un côté ou de l’autre. L’astuce consiste à la faire pivoter lentement (parfois avec une technique à deux mains) et, si nécessaire, à faire glisser la sonde très légèrement pour maintenir la zone d’intérêt à l’écran.
Mouvements spécifiques de la sonde en vue cardiaque PSL
- Glissement céphalique/caudal : Pour permettre l’identification de la meilleure fenêtre acoustique du cœur.
Glissement médial/latéral : Pour centrer la zone d’intérêt.
Basculer : Si nécessaire, pour contourner le sternum ou le poumon.
Pivoter : Pour allonger le ventricule et créer une continuité entre le VG et la chambre de chasse.
Balayer : Pour élargir (c.-à-d. ouvrir et fermer) le ventricule gauche (VG).
Repère anatomique externe
Bord gauche du sternum entre les 3e et 6e espaces intercostaux, à peu près au niveau du mamelon.
Repère anatomique interne
Anatomie pertinente
Physiologie pertinente
Contraction du ventricule gauche : Le VG possède un ensemble complexe de fibres musculaires qui permettent à la fois une contraction radiale et concentrique, un raccourcissement longitudinal et un mouvement de torsion. La vue cardiaque PSL est l’une des meilleures vues cardiaques pour estimer la contraction radiale et concentrique. La fonction systolique du VG peut être estimée à l’aide de la fraction de raccourcissement, de l’épaississement de sa paroi, de la claque septale (aussi nommé EPSS en anglais) et de la mesure de la taille du VG. Ces techniques sont toutes abordées ci-dessous.
Contraction du ventricule droit : La contraction du VD se produit principalement par un raccourcissement longitudinal et se déroule de manière péristaltique en commençant par la chambre de remplissage, continuant par la paroi libre du VD et se terminant par la chambre de chasse du VD. Visuellement, on peut le constater en observant le mouvement (c.-à-d. le raccourcissement) de la paroi libre du VD.
Zone d’intérêt(s)
Critère pour une vue adéquate
- Ventricule gauche : VG adjacent à la chambre de chasse, VG dans sa plus grande largeur, VG vu latéralement jusqu’au milieu du ventricule (au minimum), et feuillets de la valve mitrale visibles.
- Ventricule droit : Visible dans le champ rapproché du VG, sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie).
- Septum interventriculaire : Visible entre le VG et le VD.
Chambre de chasse : Visible dans le champ éloigné du VD, sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie). - Oreillette gauche : Visible dans le champ éloigné de la chambre de chasse, sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie) et adjacent au VG (via la VM).
- Péricarde : Péricarde antérieur et postérieur visualisés.
- Aorte descendante : Visible dans le champ éloigné du cœur, sous le VG.
Technique
1. Trouver la meilleure fenêtre
- Appuyez sur le sternum : Commencez par placer la sonde contre le bord du sternum, en orientant l’indicateur vers l’épaule droite et le faisceau vers le dos. Le meilleur emplacement est assez variable, mais un bon point de départ se situe généralement autour du 4e espace intercostal, près du mamelon.
- Suivez le bord du sternum : Recherchez la meilleure fenêtre du cœur en faisant glisser la sonde en direction céphalique et caudale. Chez la plupart des individus, la meilleure fenêtre se trouve quelque part entre les 3e et 6e espaces intercostaux.
2. Optimiser l’image
- Glissez en direction médiale/latérale pour centrer la zone d’intérêt.
- Si nécessaire, basculez pour contourner le sternum ou le poumon.
- Faites une rotation pour aligner et allonger le ventricule et créer une continuité entre le VG et la chambre de chasse (CC).
- Balayez pour élargir (c.-à-d. ouvrir et fermer) le ventricule gauche (VG).
3. Évaluer la conformité de l’image
- Le VG est visible et adjacent à la chambre de chasse.
- Le VG est vu dans sa plus grande largeur.
- Le VG est vu latéralement jusqu’au centre du ventricule (défini par les feuillets de la valve mitrale).
- Les feuillets de la valve mitrale sont visibles.
- Le VD est visible [1], sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie).
- L’aorte ascendante est visible (et adjacente au VG), sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie).
- L’OG est visible.
- L’aorte descendante est visible.
4. Interroger les zones d’intérêt
- Interprétez chaque ZI séparément et méthodiquement. Cela devrait inclure de balayer les zones d’intérêt spécifiques, comme indiqué ci-dessous. La fin de tous les balayages est la disparition du cœur, dans chaque direction.
- Le VG pour évaluer l’activité cardiaque et le dysfonctionnement du VG.
- Le VG pour évaluer un VG hyperdynamique (aussi nommé « VG vide » ou « collapsus ventriculaire »). Balayez le VG pour s’assurer que l’impression d’un état hyperdynamique est constante et que le faisceau n’interroge pas le bord du VG par inadvertance, ce qui peut laisse la fausse impression que le ventricule est vide.
- Le VD pour évaluer la surcharge du VD. Balayez la sonde lors de l’évaluation de la surcharge du VD, principalement pour vous assurer que la taille relative du VD par rapport au VG est constante. Chez de nombreux individus normaux, le VD apparaît plus grand que le VG durant une partie du balayage, mais dans le reste du balayage, le VG apparaît plus grand que le VD. Dans le cas d’une véritable surcharge du VD, celui-ci apparaît plus grand durant tout l’examen.
- Paroi libre du VD pour évaluer l’hypertrophie du VD [2].
- L’aorte ascendante pour évaluer la dilatation et la présence lambeau intimal (dissection).
- Le péricarde pour évaluer la présence d’un épanchement péricardique (ÉPC). Balayez la sonde lors de l’évaluation d’un ÉPC afin d’estimer et de détecter les petits ÉPC excentrés.
- L’aorte descendante pour évaluer la dilatation et un lambeau intimal (dissection) ET pour différencier un ÉPC d’un épanchement pleural du côté gauche.
Interprétation de l’image
- Tout mouvement visible du myocarde devrait être considéré comme une activité cardiaque. Le flot sanguin isolé dans les chambres cardiaques ou les mouvements isolés des valves ne devraient PAS être considérés comme une activité cardiaque, à moins qu’il n’y ait un mouvement associé du myocarde.
2. Dysfonction systolique grossière du VG
- Normale (« bonne contraction »).
- Modérément diminuée (« mauvaise contraction »).
- Sévèrement diminuée (« très mauvaise contraction »).
- La fraction de raccourcissement du VG (aussi nommée « contraction »). La fonction du VG devrait être estimée principalement en observant le pourcentage de variation du diamètre du VG entre la systole et la diastole. C’est ce qu’on appelle la fraction de raccourcissement. Une estimation du pourcentage de changement est effectuée au centre du VG, d’endocarde (durant la systole) à endocarde (durant la diastole). La fonction normale du VG correspond à une fraction de raccourcissement supérieure à 30 %. La méthode « à l’œil », calculée sur plusieurs cycles cardiaques, est suffisante pour permettre une prise de décision clinique sans qu’il soit nécessaire de prendre des mesures.
- Épaississement de la paroi du VG. Lorsque les fibres musculaires du VG sont fonctionnelles et se contractent durant la systole, les parois du VG sembleront s’épaissir, entraînant une augmentation apparente du diamètre de la paroi ventriculaire elle-même. La paroi dysfonctionnelle du VG ne semblera pas s’épaissir durant la systole.
- La claque septale (aussi nommée EPSS en anglais [3]). La distance entre le feuillet antérieur de la valve mitrale et le septum interventriculaire à la fin de la diastole. Une claque septale normale est inférieure à 1 cm et donne l’impression que la valve mitrale « claque » le septum. Une claque septale supérieure à 1 cm implique une diminution de la fonction systolique du VG. Une claque septale anormale, lorsque présente, appuiera le diagnostic d’une dysfonction systolique du VG chez les patients présentant une fraction de raccourcissement et un épaississement de la paroi du VG. Cependant, une claque septale normale ne peut pas être utilisée, de façon isolée, pour exclure une dysfonction du VG.
- Dilatation du VG. Un VG dysfonctionnel se dilatera, ce qui peut être mesuré au centre du ventricule (en position tout juste latérale aux feuillets de la valve mitrale), d’endocarde à endocarde, à la fin de la diastole. Pour la plupart des adultes, une valeur de moins de 5 cm est normale. Il faut noter que la dilatation du VG ne peut pas être utilisée isolément pour identifier un dysfonctionnement du VG, car les patients présentant une dilatation chronique du VG peuvent avoir une fonction ventriculaire gauche préservée.
3. VG hyperdynamique (Oui / Non) (aussi nommé « VG vide » ou « collapsus ventriculaire »)
- Un VG hyperdynamique est un ventricule qui a une fraction d’éjection anormalement élevée, où la quasi-totalité du sang est expulsée du ventricule durant la systole et où les parois internes semblent presque se toucher. Ce type de VG a un diamètre inférieur à 3 cm à son centre en fin de diastole. Souvenez-vous de balayer le VG pour vous assurer cela est correctement identifié.
4. Surcharge du VD (Oui / Non)
La surcharge du ventricule droit (aussi nommée dysfonction du ventricule droit) peut être identifiée par une ÉC à l’aide des signes suivants :
- Dilatation du VD [4]:
- Comparaison avec le VG :La taille du VD est normalement inférieure à 2/3 de la taille du VG. À l’œil, vérifier si le VD semble plus petit que le VG. Si le VD semble être de la même taille ou plus grand que le VG, cela suggère une dilatation du VD, ce qui indique une augmentation de la pression dans le cœur droit. Souvenez-vous de balayer la sonde pour vous assurer que la comparaison des tailles ventriculaires est cohérente durant toute la durée de l’examen
- Règle des tiers :Une « règle des tiers » anormale peut également être un indice d’une dilatation du VD. Chez un patient normal, les tailles relatives du VD, de la chambre de chasse et de l’OG devraient représenter chacun environ un tiers de la largeur combinée de ces structures. Un VD qui représente plus d’un tiers de la largeur combinée ou qui semble beaucoup plus grand que l’OG ou que l’aorte devrait être considéré comme dilaté. Cela devrait permettre de comparer directement la taille du VD à celle du VG.
- Contractilité de la paroi libre du VD :La paroi libre du VD (c.-à-d. la paroi opposée au septum) peut sembler ne pas se contracter (c.-à-d. se déplacer) correctement lors d’une surcharge du VD.
- Mouvement paradoxal du septum durant la diastole :Normalement, le septum interventriculaire se déplace vers le VD durant la diastole. Lorsque le VD est dilaté et dysfonctionnel, le septum peut se déplacer vers le VG durant la diastole.
5. Hypertrophie du VD [5] (Oui / Non)
L’hypertrophie du VD suggère une surcharge chronique du VD. Si l’épaisseur de la paroi libre du VD (c.-à-d. pas le long du septum), mesurée de la surface interne à la surface externe de la paroi, dépasse 5 mm en diastole, on considère qu’elle est hypertrophiée. L’hypertrophie du VD se produit au fil du temps en cas d’élévation chronique des pressions artérielles pulmonaires et l’hypertrophie du VD n’est habituellement PAS présente dans le cas d’une surcharge aiguë du cœur droit.
6. Dilatation de la chambre de chasse et/ou présence de lambeau intimal (Oui / Non)
- À l’œil, examinez la chambre de chasse (CC) à la recherche d’un anévrisme. La taille normale de la CC
est inférieure à 4 cm et souvent, la dilatation sera une anomalie évidente par rapport à la « règle des tiers » décrite ci-dessus. Si l’on prend des mesures, il faudrait le faire d’une paroi externe à l’autre au niveau de la valve aortique, durant la systole, à moins qu’un diamètre supérieur ne soit visible ailleurs. Si un diamètre supérieur est visible ailleurs, prenez la mesure au point le plus large. La présence d’un lambeau intimal est toujours considérée comme anormale et suggère une dissection aortique.
7. Dilatation de l’aorte descendante et/ou lambeau intimal (Oui / Non)
- Un diamètre de l’aorte descendante supérieur à 3 cm, d’une paroi externe à l’autre, devrait être considéré comme anormal chez les adultes. La présence d’un lambeau intimal est toujours considérée comme anormale et suggère une dissection aortique.
8. Épanchement péricardique / Épanchement pleural gauche (Oui / Non)
- Identifier l’aorte descendante. Identifiez le péricarde antérieur et postérieur. Recherchez d’abord un épanchement péricardique dans le champ éloigné, entre le myocarde et l’aorte descendante. Les petits épanchements péricardiques s’accumulent d’abord postérieurement entre le myocarde et l’aorte descendante. Les épanchements péricardiques plus volumineux s’étendent autour de l’apex et de la partie antérieure du cœur dans le champ rapproché. Les épanchements pleuraux peuvent être observés postérieurement ou à côté du cœur, ou postérieurement à l’aorte descendante, mais ne s’étendent jamais entre l’aorte descendante et le cœur.
[1] Le ventricule droit, la chambre de chasse et l’OG devraient être visualisés les uns au-dessus des autres sur le côté de l’écran. Ces structures sont utilisées pour définir la « règle des tiers », décrite dans « Interprétation de l’image ».
[2] L’évaluation de l’épaisseur de la paroi libre du VD est possible en PSL, mais il est préférable de la mesurer en vue sous-xiphoïdienne (SX).
[3] EPSS = E-point septal separation. Ce terme peut être mentionné dans d’autres ressources. Il s’agit d’un synonyme de claque septale.
[5] L’évaluation de l’épaisseur de la paroi libre du VD est possible en PSL, mais il est préférable de la mesurer en vue sous-xiphoïdienne (SX).
2. Appuyez sur le sternum. Il est souvent utile de poser les doigts de la main controlatérale sur le sternum du patient afin de bien positionner la sonde pour « appuyer sur le sternum ».
3. Image obscurcie à cause des gaz diffusés par les poumons : glissez la sonde en position médiale ou basculez latéralement.
4. Image obscurcie par l’ombre du sternum : basculez en position médiale ou glissez latéralement.
Tenir la sonde trop haut : Correction – Tenir la sonde plus près de son extrémité et bien appuyer l’éminence hypothénar sur le thorax.
Ne pas générer une image adéquate en vue PSL avant l’interprétation : Une image adéquate en vue PSL implique que le VG est adjacent à la chambre de chasse, qu’il est à son plus large, qu’il est vu latéralement jusqu’au centre du ventricule (au minimum), et que les feuillets de la valve mitrale, le VD, le septum interventriculaire et l’oreillette gauche sont visibles.
Ne pas être méthodique et systématique dans l’identification des zones d’intérêt (ZI).
Interroger de façon incomplète chaque ZI : Par exemple, ne pas interpréter la fraction de raccourcissement du VG, le EPSS, et la dilatation du VG lors de l’évaluation du dysfonctionnement systolique du VG.
Laisser une image d’ÉC remplacer le jugement clinique : L’état clinique du patient doit toujours prévaloir sur les résultats d’une ÉC, et tout ce qui est identifié à l’aide de l’ÉC devrait être considéré comme une seule donnée dans un processus diagnostique global.
Confondre la surcharge aiguë et chronique du VD : Les signes cliniques qui devraient être pris en considération lors d’une surcharge aiguë du VD sont les embolies pulmonaires submassives et massives ainsi que l’infarctus aigu du VD. L’ÉC cardiaque peut contribuer au diagnostic et à la prise en charge de ces pathologies extrêmement dangereuses pour la vie.
La surcharge chronique du VD, résultant de conditions comme l’hypertension pulmonaire, les maladies pulmonaires chroniques et les problèmes valvulaires chroniques, peut également causer une dilatation du VD. Il est souvent difficile de différencier une surcharge aiguë d’une surcharge chronique du VD à l’aide de l’ÉC. Les résultats de l’ÉC qui suggèrent une surcharge du VD devraient être comparés aux échocardiogrammes antérieurs (si disponibles).
Si la stabilité du patient le permet, les conditions suspectées d’être à l’origine de la surcharge aiguë du VD devraient être confirmées par d’autres examens, notamment une échocardiographie réalisée par un consultant, un ÉCG, une analyse de troponine et une tomodensitométrie avec un produit de contraste. Une consultation urgente ou le transfert dans un milieu de soins plus approprié peut également être justifié chez ces patients.
- Identifier la surcharge du VD en cas d’arrêt cardiaque :L’identification de la surcharge du VD en ÉC ne doit jamais être effectuée dans le contexte d’un arrêt cardiaque (c.-à-d. en l’absence d’activité cardiaque). Le VD se dilatera rapidement durant un arrêt cardiaque, quel que soit la cause ou le rythme cardiaque latent, donnant la fausse impression que la surcharge du VD pourrait être une cause de l’arrêt cardiaque.
- Laisser d’autres conditions entraver l’évaluation de la fonction du VG :Les conditions qui interfèrent avec l’évaluation de la fonction du VG comprennent la fibrillation auriculaire, l’HVG, y compris la CMHO (l’hypertrophie septale), l’infarctus du myocarde avec anomalie régionale de la contractilité, les blocs de branche et la valvulopathie mitrale (affectant le EPSS).
- Imaginez que vous coupez le cœur dans son axe long. Associez cette image mentale aux différents mouvements de la sonde. Effectuez un seul mouvement à la fois.
- Glissez en direction céphalique/caudale pour trouver la meilleure fenêtre cardiaque.
- Si nécessaire, basculez pour éviter le sternum ou le poumon.
- Faites une rotation de la sonde pour aligner le cœur avec les côtes et allonger le ventricule.
- Glissez la sonde en direction médiale/latérale pour centrer la zone d’intérêt.
- Balayer pour élargir (ouvrir/fermer) le VG.
- Faites des mouvements lents et précis de la sonde.
- Imaginez que vous êtes un globule rouge (GR) et visualisez-vous en train de suivre le GR de l’OG au VG puis dans la chambre de chasse. Cela vous aidera à conceptualiser ce qui constitue une vue adéquate : OG visible, image claire des feuillets de la valve mitrale, VG vue latéralement jusqu’au centre du ventricule (au minimum), et la chambre de chasse du VG et enfin l’aorte.
- Lorsque vous recherchez la meilleure fenêtre pour voir le cœur, ne vous arrêtez pas à la première bonne vue générée. Il peut s’agir de la meilleure fenêtre, mais il est important de vérifier un espace intercostal en direction caudale et un espace intercostal en direction céphalique pour s’assurer qu’il n’y a pas une meilleure fenêtre ailleurs.
- Tenez compte de la morphologie du patient. Les patients minces peuvent avoir besoin de plus de gel compte tenu de la proéminence des côtes. Chez les patients plus corpulents, une plus grande pression sur la sonde peut être nécessaire pour trouver une fenêtre entre un (des) espace(s) intercostal(aux).
- Interrogez chaque ZI séparément et soyez systématique dans votre approche : c.-à-d. le VG, puis le VD, puis la chambre de chasse, puis l’aorte descendante, puis la présence d’un épanchement. Cela s’apparente à une approche d’interprétation des radiographies à la recherche de fractures où il est nécessaire d’examiner systématiquement l’ensemble de la radiographie afin de ne pas manquer une deuxième et troisième fracture ainsi qu’une (des) dislocation(s) potentielle(s).
- Surcharge aiguë vs surcharge chronique du VD. Un élément clé pour mettre en évidence la surcharge du VD est de chercher une hypertrophie du VD. Si une hypertrophie du VD est présente (c.-à-d. que l’épaisseur de la paroi libre du VD est supérieure à 5 mm), il s’agit probablement d’un processus chronique. La vue SX est la meilleure pour évaluer l’épaisseur de la paroi libre du VD, mais les vues PSL et A4C peuvent également être utilisées. Si un échocardiogramme antérieur est disponible, n’oubliez pas de vous y référer pour vérifier si la surcharge du VD était présente dans le passé.
- Le VG est adjacent à la chambre de chasse.
- Le VG est visible à son plus grand diamètre.
- Les feuillets de la valve mitrale sont visibles.
- Minimalement, le VG est visualisé jusqu’en son centre.
- Défini par la zone latérale aux feuillets de la valve mitrale en fin de diastole.
- Le VD est visible.
- Le septum interventriculaire est visible.
- Le péricarde est visible antérieurement et postérieurement.
- L’aorte descendante est visible.
- L’OG est visible
- Activité cardiaque : positif / négatif / non concluant
- Fonction systolique globale du VG : normal / modérément diminué / sévèrement diminué / non concluant
- Hyperdynamisme du VG : positif / négatif / non concluant
- Surcharge du VD : présent / absent / non concluant
- Hypertrophie du VD [6] : positif (paroi libre du VD>5 mm) / négatif (paroi libre du VD≤5 mm) / non concluant
- Épanchement péricardique : positif / négatif / non concluant
- Épanchement pleural gauche : positif / négatif / non concluant
- Chambre de chasse : >4 cm / ≤4 cm / non concluant. Notez la présence de lambeau intimal, si visible.
- Aorte descendante : >3 cm / ≤3 cm / non concluant. Notez la présence de lambeau intimal, si visible.
[6] Mesure optimale dans la vue cardiaque sous-xiphoïdienne.
Prérequis
Nombre d’échographies supervisées exigées (pour les candidats PI RÉANIM qui sont PI dans les volets de BASE)
- 50 examens concluants de la vue cardiaque parasternale axe long supervisés directement par un.e formateur.trice de volet en RÉANIM de la SCÉC pendant toute la durée de l’examen.
- Les examens concluants sont définis dans la section « Critères pour un examen concluant ».
- Au moins 5 des 10 derniers examens concluants doivent être effectués « sans aide ».
- Un examen est considéré sans aide lorsque l’apprenant.e génère une image concluante et utilise les manœuvres de résolution de problèmes appropriées sans aucune aide (verbale ou physique) du (de la) formateur.trice.
- Il n’y a aucune exigence pour un nombre minimum d’examens positifs.
- Tous les examens doivent être enregistrés dans le journal de bord de la SCÉC.
Évaluation
Remarque : Les conditions préalables et/ou les exigences concernant le nombre d’examens supervisés peuvent être abolies si le candidat se voit attribuer une exception à la certification de la SCÉC (voir le site Web pour l’admissibilité).
Sonde(s)
- Sonde à déphasage ou phased array. Cette sonde a une basse fréquence et une petite empreinte qui permet de l’insérer entre les côtes.
Boutonnologie
- Préréglage(s) du système = cardiaque.
Positionnement / exposition du patient
Si le patient coopère, et qu’il est capable de bouger, demandez-lui de se positionner en décubitus latéral gauche avec le bras gauche en abduction. Dans cette position, le cœur, situé plus antérieurement, éloigne la lingula et permet d’obtenir une meilleure fenêtre acoustique. Il peut être nécessaire de maintenir le patient en décubitus dorsal s’il ne coopère pas, s’il est blessé, immobilisé ou instable. Serviette(s)/drap recouvrant le patient pour créer une zone qui expose le bord gauche du sternum, du 3e au 6e espace intercostal.
Orientation de la sonde
Convention clinique : Marqueur orienté vers le flanc droit OU jusqu’à ce que le VG soit circulaire après une rotation à partir de la vue PSL. Faisceau dirigé vers le dos.
Convention en cardiologie : Marqueur orienté vers l’aisselle gauche OU jusqu’à ce que le VG soit circulaire après une rotation à partir de la vue PSL. Faisceau dirigé vers le dos.
Prise de la sonde
Mouvements spécifiques de la sonde en vue cardiaque PSC
- Pivoter (rotation) : Déplacez la sonde de l’axe long vers l’axe court du cœur. Le mouvement est achevé lorsque le VG est circulaire.
- Basculer : Basculez la sonde pour que le septum interventriculaire soit en position horizontal.
- Glissement médial/latéral : Centrez la zone d’intérêt (milieu du VG).
- Balayer : Coupez le cœur en tranches, un peu comme on coupe des tranches de pain. L’objectif est de voir le VG au niveau du muscle papillaire.
Repère anatomique externe
Repère anatomique interne
Anatomie pertinente
Physiologie pertinente
Zone d’intérêt(s)
- VD, VG et septum intraventriculaire au niveau des muscles papillaires.
- Péricarde antérieur et postérieur.
Critères pour une vue adéquate
- Ventricule gauche : Doit être circulaire, avec 100 % de l’endocarde visible, au niveau des muscles papillaires.
- Ventricule droit : Visible dans le champ rapproché jusqu’au VG, à gauche de l’écran.
- Septum interventriculaire : Visible entre le VG et le VD.
- Péricarde : Péricarde antérieur et postérieur sont visualisés.
Génération de l’image
1. Générer une vue PSL adéquate. Décrite ci-dessus.
2. Préparer l’image en PSL pour la rotation vers la vue PSC.
- Basculez la sonde pour que le septum interventriculaire soit horizontal.
- Centrez la sonde au milieu du VG. Il s’agit de l’emplacement optimal pour passer de la vue PSL à la vue PSC.
3. Générer la vue PSC. Effectuez une rotation d’environ 90 degrés et arrêtez lorsque le VG est circulaire.
- Convention clinique (marqueur de l’écran à gauche) : pivotez dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que l’indicateur soit orienté vers la hanche droite.
- Convention en cardiologie (marqueur de l’écran à droite) : pivotez dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que l’indicateur soit orienté vers l’aisselle gauche.
4. Optimiser l’image.
- Balayez dans l’axe court jusqu’à ce que les muscles papillaires soient visibles en position 4 et 9 heures (anatomiquement, les muscles papillaires sont situés au milieu du VG).
- Centrez le cœur en faisant glisser la sonde vers le sternum ou en l’éloignant de celui-ci.
5. Évaluer l’exactitude de l’image. Le VD est visible, le VG est circulaire et 100 % de l’endocarde du VG est visualisé au niveau des muscles papillaires.
6. Interroger les zones d’intérêt. Interpréter chaque ZI séparément. Adoptez une approche systématique.
- VG pour évaluer l’activité cardiaque et le dysfonctionnement du VG.
- VD pour évaluer la surcharge du VD et l’hypertrophie du VD.
- Le péricarde pour évaluer l’épanchement péricardique (ÉPC).
Interprétation de l’image
1. Activité cardiaque (Oui / Non)
- Tout mouvement visible du myocarde devrait être considéré comme une activité cardiaque. Le flot sanguin isolé dans les chambres cardiaques ou les mouvements isolés des valves ne devraient PAS être considérés comme une activité cardiaque, à moins qu’il n’y ait un mouvement associé du myocarde.
2. Dysfonction systolique grossière du VG
- Normale (« bonne contraction »).
- Modérément diminuée (« mauvaise contraction »).
- Sévèrement diminuée (« très mauvaise contraction »).
La fraction de raccourcissement du VG (aussi nommée « contraction »). La fonction du VG peut être estimée en mesurant le pourcentage de variation du diamètre du VG entre la systole et la diastole. C’est ce qu’on appelle la fraction de raccourcissement. Une estimation du pourcentage de changement est effectuée au milieu du VG, de l’endocarde (durant la systole) à l’endocarde (durant la diastole). La fonction normale du VG correspond à une fraction de raccourcissement supérieure à 30 %. La méthode « à l’œil », calculée sur plusieurs cycles cardiaques, est suffisante pour permettre une prise de décision clinique sans qu’il soit nécessaire de prendre de vraies mesures. Imaginez que la partie centrale du VG au cours de la systole et de la diastole est comparable à la pupille d’un œil qui se contracte et se dilate.
- Épaississement de la paroi du VG. Lorsque les fibres musculaires du VG sont fonctionnelles et se contractent durant la systole, les parois du VG sembleront s’épaissir, entraînant une augmentation apparente du diamètre de la paroi ventriculaire elle-même. La paroi dysfonctionnelle du VG ne semblera pas s’épaissir durant la systole.
- Dilatation du VG. Un VG dysfonctionnel se dilatera, ce qui peut être mesuré au milieu du ventricule (au
niveau des muscles papillaires) de l’endocarde à l’endocarde, en fin de diastole. Pour la plupart des adultes, un diamètre de moins de 5 cm est normal. Il faut noter que la dilatation du VG ne peut pas être utilisée isolément pour identifier un dysfonctionnement du VG, car les patients présentant une dilatation chronique du VG peuvent avoir une fonction ventriculaire gauche préservée.
3. VG hyperdynamique (Oui / Non) (aussi nommé « VG vide » ou « collapsus ventriculaire »)
- Un VG hyperdynamique est un ventricule qui a une fraction d’éjection anormalement élevée, où la quasi-totalité du sang est expulsée du ventricule durant la systole et où les parois internes semblent presque se toucher. Ce type de VG a un diamètre inférieur à 3 cm à son centre en fin de diastole
4. Surcharge du VD (Oui / Non)
La surcharge du ventricule droit (aussi nommée dysfonction du ventricule droit) peut être identifiée par une échographie ciblée (ÉC) à l’aide des signes suivants :
- Dilatation du VD [7] :
- Comparaison avec le VG :La taille du VD est normalement inférieure à 2/3 de la taille du VG. À l’œil, vérifier si le VD semble plus petit que le VG. Si le VD semble être de la même taille ou plus grand que le VG, cela suggère une dilatation du VD, ce qui indique une augmentation de la pression du cœur droit.
- Ventricule gauche en forme de D (suggérant une surcharge de pression ou de volume du VD). Avec l’augmentation de la pression dans le cœur droit, le VD se dilate et le septum commence à s’aplatir, donnant une forme de D au VG.
5. Hypertrophie du VD [8] (Oui / Non)(Différencier la surcharge aiguë et chronique du VD)
- L’hypertrophie du VD suggère une surcharge chronique du VD. Si l’épaisseur de la paroi libre du VD (c.-à-d. pas le long du septum), mesurée de l’intérieur à l’extérieur de la paroi, dépasse 5 mm en diastole, on considère qu’elle est hypertrophiée. L’hypertrophie du VD se produit au fil du temps en cas d’élévation chronique des pressions artérielles pulmonaires et l’hypertrophie du VD n’est habituellement PAS présente dans le cas d’une surcharge aiguë du cœur droit.
6. Épanchement péricardique [9] (Oui / Non)
- Identifiez le péricarde et balayez-le à la recherche d’un épanchement péricardique (ÉPC).
[7] La vue idéale pour évaluer la taille du VD est la vue apicale 4 chambres, mais on peut souvent suspecter une dilatation du VD en vue PSC.
[8] L’évaluation de l’épaisseur de la paroi libre du VD est possible en PSC, mais il est préférable de la mesurer en vue sous-xiphoïdienne (SX).
1. Position du patient. Tournez le patient en décubitus latéral gauche. Demandez au patient d’effectuer l’abduction de son bras gauche.
2. Veillez à ce que la vue PSL soit optimisée (avant la rotation en vue PSC) avec le septum horizontal et le milieu du VG centré sur l’écran. La raison d’optimiser la vue PSL (avant la rotation en PSC) est que lorsque la sonde est pivotée de 90 degrés en vue PSC, on obtient une vue PSC circulaire. Un VG circulaire en PSC est un objectif important pour évaluer avec précision le dysfonctionnement systolique du VG, l’hyperdynamisme du VG et la dilatation du VD. Deux étapes pour obtenir une vue PSL optimisée avec un septum horizontal :
- Déplacez la sonde en direction céphalique d’un espace intercostal, en supposant que l’image ne se dégrade pas en raison de la dispersion causée par le poumon.
- Basculez la sonde afin que le septum soit horizontal.
4. Étapes à suivre pour obtenir une vue PSC avec VG circulaire. Si, après la rotation de la vue PSL en vue PSC, vous n’obtenez pas un VG circulaire avec les mouvements initiaux de la sonde, deux actions correctives sont possibles pour rendre le VG moins ovale et plus circulaire :
- Modifiez la rotation de la sonde. Idéalement, la rotation de la sonde devrait être de 90 degrés à partir d’une vue PSL optimisée. Si la rotation de la sonde n’est pas à 90 degrés à partir d’une vue PSL optimisée, le VG apparaîtra ovale, comme un ballon de football. Si les extrémités de cet ovale (c.-à-d. les extrémités pointues du ballon de football) sont dirigées d’une heure à sept heures, la rotation de la sonde a été insuffisante. Inversement, si les extrémités de l’ovale sont dirigées de onze à cinq heures, la rotation de la sonde a été excessive. Dans les 2 cas, la correction consiste à effectuer une légère rotation pour obtenir un VG circulaire.
- Basculez la sonde, comme cela a été fait pour optimiser la vue en PSL, afin que le septum soit horizontal.
- Ne pas générer une image adéquate en vue PSL avant la rotation pour générer une image en PSC.Correction : optimiser la vue PSL avec le septum horizontal et l’écran centré sur le milieu du VG avant la rotation en PSC.
- Ne pas générer une image adéquate en vue PSC avant l’interprétation : Une image adéquate en vue PSC est : VD visible, VG circulaire et 100% de l’endocarde du VG visualisé au niveau des muscles papillaires.
- Laisser une image d’ÉC remplacer le jugement clinique :L’état clinique du patient doit toujours prévaloir sur les résultats d’une ÉC, et tout ce qui est identifié à l’aide de l’ÉC devrait être considéré comme une seule donnée dans un processus diagnostique global.
- Confondre la surcharge aiguë et chronique du VD : Les signes cliniques qui devraient pris en considération lors d’une surcharge aiguë du VD sont les embolies pulmonaires submassives et massives ainsi que l’infarctus aigu du VD. L’ÉC cardiaque peut contribuer au diagnostic et à la prise en charge de ces pathologies extrêmement dangereuse pour la vie.
- La surcharge chronique du VD, résultant de conditions comme l’hypertension pulmonaire, les maladies pulmonaires chroniques et les problèmes valvulaires chroniques, peut également causer une dilatation du VD. Il est souvent difficile de faire la différence entre une surcharge aiguë et une surcharge chronique du VD à l’aide de l’ÉC. Les résultats de l’ÉC qui suggèrent une surcharge du VD devraient être comparés aux échocardiogrammes antérieurs (s’ils sont disponibles).
- Si la stabilité du patient le permet, les conditions suspectées d’être à l’origine de la surcharge aiguë du VD devraient être confirmées par d’autres examens, notamment une échocardiographie réalisée par un consultant, un ÉCG, une analyse de troponine et une tomodensitométrie avec un produit de contraste. Une consultation urgente ou le transfert dans un milieu de soins plus approprié peut également être justifié chez ces patients.
- Identifier la surcharge du VD en cas d’arrêt cardiaque :L’identification de la surcharge du VD en ÉC ne doit jamais être effectuée dans le contexte d’un arrêt cardiaque (c.-à-d. en l’absence d’activité cardiaque). Le VD se dilatera rapidement durant un arrêt cardiaque, quel que soit la cause ou le rythme cardiaque sous-jacent, donnant la fausse impression que la surcharge du VD peut être une cause de l’arrêt cardiaque.
Utilisez la technique à deux mains pour une rotation contrôlée de la vue PSL vers la vue PSC. Il peut être nécessaire de glisser ou de balayer légèrement durant la rotation si l’image se dégrade. Souvenez-vous de faire un mouvement de sonde à la fois.
Basculez la sonde afin que le septum soit horizontal en vue PSL. Si le septum pointe toujours vers la droite de l’écran (convention clinique) ou vers la gauche de l’écran (convention en cardiologie), tentez un déplacement en position céphalique d’un espace intercostal (loin de l’apex du cœur) et voyez si le septum est plus horizontal.
Si l’image est perdue durant la rotation, arrêtez la rotation et glissez ou balayez légèrement la sonde jusqu’à ce que l’image s’améliore, puis continuez la rotation. Si ces mouvements ne permettent pas de retrouver l’image, il est probablement plus indiqué de retourner en vue PSL, de générer une vue PSL adéquate avec un septum horizontal et de recommencer la rotation de la sonde.
Faites des mouvements lents et précis de la sonde.
Effectuez un seul mouvement de sonde à la fois.
Demandez au patient d’inspirer puis d’expirer complètement. En général, le cœur est plus visible à l’expiration complète, mais parfois, c’est plutôt au milieu de l’inspiration.
Ajustez le gain pour mieux voir l’endocarde
- Le VD est visible.
- Le VG est circulaire.
- 100% de l’endocarde du VG est visible au niveau des muscles papillaires.
- Activité cardiaque : positif / négatif / non concluant
- Fonction systolique globale du VG : normal / modérément diminué / sévèrement diminué / non concluant
- Hyperdynamisme du VG : positif / négatif / non concluant
- Surcharge du VD : présent / absent / non concluant
- Hypertrophie du VD [10] : positif (paroi libre du VD>5 mm) / négatif (paroi libre du VD≤5 mm) / non concluant
- Épanchement péricardique : positif / négatif / non concluant
[10] Mesure optimale dans la vue cardiaque sous-xiphoïdienne.
Prérequis
Ces examens ne comptent pas pour la certification et n’ont pas besoin d’être concluants.
Nombre d’échographies supervisées exigées (pour les candidats PI RÉANIM qui sont PI dans les volets de BASE)
- 50 examens concluants de la vue cardiaque parasternale court axe supervisés directement par un.e formateur.trice de volet en RÉANIM de la SCÉC pendant toute la durée de l’examen.
- Les examens concluants sont définis dans la section « Critères pour un examen concluant ».
- Au moins 5 des 10 derniers examens concluants doivent être effectués « sans aide ».
- Un examen est considéré sans aide lorsque l’apprenant.e génère une image concluante et utilise les manœuvres de résolution de problèmes appropriées sans aucune aide (verbale ou physique) du (de la) formateur.trice.
- Il n’y a aucune exigence pour un nombre minimum d’examens positifs.
- Tous les examens doivent être enregistrés dans le journal de bord de la SCÉC.
Évaluation
Réussir les examens écrits, pratiques et visuels de la vue cardiaque parasternale court axe de la SCÉC, PLUS les conditions préalables appropriées ET les examens exigés ci-dessus.
Remarque : Les conditions préalables et/ou les exigences concernant le nombre d’examens supervisés peuvent être abolies si le candidat se voit attribuer une exception à la certification de la SCÉC (voir le site Web pour
l’admissibilité).
Sonde(s)
Sonde à déphasage ou phased array. Cette sonde a une basse fréquence et une petite empreinte qui permet de l’insérer entre les côtes.
Boutonnologie
- Préréglage(s) du système = cardiaque.
Positionnement du patient / exposition du patient
Si le patient coopère et qu’il est capable de bouger, demandez-lui de se positionner en décubitus latéral gauche avec le bras gauche en abduction. Dans cette position, le cœur, situé plus antérieurement, éloigne la lingula et cela permet d’obtenir une meilleure fenêtre acoustique. Il peut être nécessaire de maintenir le patient en décubitus dorsal s’il ne coopère pas, s’il est blessé, immobilisé ou instable.
Serviette(s)/drap recouvrant le patient pour créer une zone qui expose l’apex du cœur. Si nécessaire/possible, on peut demander à la patiente de soulever son sein gauche pour exposer cette zone.
Orientation de la sonde
- Convention clinique : Marqueur de l’écran placé à gauche de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers le flanc droit. Faisceau dirigé vers l’épaule droite / l’omoplate.
- Convention en cardiologie : Marqueur de l’écran placé à droite de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers le flanc gauche. Faisceau dirigé vers l’épaule droite / l’omoplate.
Prise de la sonde
Tenez légèrement la sonde avec l’éminence hypothénar appuyée sur le thorax du patient afin de fournir un point d’ancrage pour avoir plus de contrôle sur les mouvements précis de la sonde.
Mouvements spécifiques de la sonde en vue cardiaque apicale 4 chambres
- Glisser. Glissez en direction médiale ou latérale pour centrer l’apex du cœur.
- Glisser. Glissez en direction caudale ou latérale pour allonger le cœur s’il apparaît trop arrondi (globulaire).
- Basculer. Basculez pour rendre le septum interventriculaire vertical.
- Pivoter. Faites pivoter pour ouvrir ou maximiser la taille des ventricules.
- Balayer. Balayez pour ouvrir/fermer les oreillettes. Le balayage peut également montrer la chambre de chasse, ce qui donne un point de repère pour confirmer le VG.
Repère anatomique externe
Apex du coeur. Peut être trouvé en palpant le choc apexien situé généralement en position inféro-latérale du mamelon.
Repère anatomique interne
Anatomie pertinente
Ventricule gauche (VG), ventricule droit (VD), paroi libre du VD, oreillette droite (OD), oreillette gauche (OG), septum interventriculaire, feuillets de la valve mitrale (VM), feuillets de la valve tricuspide (VT), partie latérale de l’anneau tricuspide, apex du coeur, péricarde.
- Différenciation entre le VD et le VG.
1. Le VD présente plus de trabécules proéminentes.
2. Une bande modératrice (structure horizontale traversant le ventricule) peut être observée dans le VD.
3. La valve tricuspide est plus proche de l’apex que la valve mitrale. Le VG est en continuité avec la chambre de chasse [11].
Physiologie pertinente
- Contraction du ventricule gauche: Le VG possède un ensemble complexe de fibres musculaires qui permettent à la fois une contraction radiale et concentrique, un raccourcissement longitudinal et un mouvement de torsion. La vue A4C permet de bien estimer la contraction concentrique et le raccourcissement longitudinal. La fonction systolique du VG peut être estimée à l’aide de la fraction de raccourcissement, de l’épaississement de sa paroi, de l’évaluation de la claque septale (aussi nommée EPSS en anglais) et de la mesure de la taille du VG. Ces techniques sont toutes abordées ci-dessous.
- Contraction du ventricule droit : La contraction du VD se produit principalement par un raccourcissement longitudinal et se déroule de manière péristaltique en commençant par la chambre de remplissage, continuant par la paroi libre du VD et se terminant par la chambre de chasse du VD. Visuellement, on peut le constater en observant le mouvement (c.-à-d. le raccourcissement) de la paroi libre du VD. De plus, dans la vue A4C, l’anneau tricuspide peut être observé afin d’avoir des informations supplémentaires sur la fonction du VD. L’amplitude du mouvement de l’anneau tricuspide latéral vers la sonde durant la systole est appelée l’excursion systolique du plan de l’anneau tricuspide (ESPAT). Ces techniques sont décrites ci-dessous.
Zone d’intérêt(s)
Critères pour une vue adéquate
- Ventricule gauche : visible à droite de l’écran, dans le champ rapproché.
- Ventricule droit : visible à gauche de l’écran, dans le champ rapproché. La paroi libre du VD devrait être visible.
- Septum interventriculaire : visible entre le VG et le VD. Il devrait être vertical et au centre de l’écran.
- Oreillette gauche : visible à droite de l’écran, champ éloigné du VG (via la VM).
- Oreillette droite : visible à gauche de l’écran, champ éloigné du VD (via la VT).
- Valve mitrale : entre le VG et l’OG. Les feuillets sont visibles et alignés horizontalement avec la VT.
- Valve tricuspide : entre le VD et l’OD. Les feuillets sont visibles et alignés horizontalement avec la VM. La portion latérale de l’anneau tricuspide est visible.
[11] Lorsque que l’on voit la chambre de chasse reliée au VG, on parle de vue apicale 5 chambres, et la chambre de chasse est la 5e chambre. Un balayage antérieur permettra souvent d’obtenir cette vue.
Génération de l’image
2. Optimisez l’image. Utilisez chaque mouvement individuel de la sonde pour optimiser l’image. Lorsque le cœur est
trouvé, il sera généralement sur un côté de l’écran. Les mouvements individuels de la sonde sont les suivants :
- Glissez en position médiale et latérale pour centrer l’apex du cœur.
- Glissez latéralement vers l’aisselle ou glissez en direction caudale vers un autre espace intercostal si le cœur apparaît arrondi (ou globulaire), en présumant que l’image ne se dégrade à cause des gaz diffusée par le poumon.
- Basculez la sonde, sur le même point de contact, pour vous assurer que le septum est vertical.
- Faites pivoter la sonde pour ouvrir/fermer les ventricules, en veillant à ce qu’ils soient aussi larges que possible.
- Balayez la sonde jusqu’à ce que les quatre chambres soient visibles en même temps. Un balayage trop postérieur aura souvent comme résultat la visualisation de deux chambres seulement, les ventricules. Un balayage trop antérieur permettra peut-être de visualiser cinq chambres, la chambre additionnelle étant la chambre de chasse [14]. La visualisation de la chambre de chasse fournit une bonne confirmation visuelle du VG dans le cas où la sonde aurait été pivotée par inadvertance de 180 degrés et se trouverait dans l’orientation opposée (c.-à-d. convention clinique vs en cardiologie).
- Retrouvez la fenêtre (en cas de perte). Lors de manœuvres visant à optimiser l’image en vue A4C, la fenêtre acoustique entre les côtes peut facilement être perdue si la sonde glisse sur une côte. Si cela se produit, maintenez le contact de la sonde sur le thorax et effectuez un petit glissement céphalique/caudal afin de retrouver la fenêtre acoustique entre les côtes.
3. Évaluez l’adéquation de l’image.
- Image en vue A4C avec apex centré
- Les quatre chambres cardiaques sont visibles
- Septum vertical
- VM/VT alignées horizontalement
- Paroi libre du VG et portion latérale de l’anneau tricuspide visibles
- Le cœur ne devrait pas être arrondi.
Le VG pour évaluer l’activité cardiaque et le dysfonctionnement du VG.
Le VG pour évaluer l’hyperdynamisme VG (aussi nommé « VG vide » ou « collapsus ventriculaire »). Faites Pivoter la sonde pour vous assurer que l’impression d’un état hyperdynamique du cœur est constante et que le faisceau ne capture pas le bord du VG par inadvertance, ce qui peut donner la fausse impression que le ventricule est vide.
Le VD pour évaluer la surcharge du VD. Faites pivoter la sonde lors de l’évaluation de la surcharge du VD, principalement pour vous assurer que la taille relative du VD par rapport au VG est constante. Chez de nombreuses personnes normales, le VD apparaît plus grand que le VG dans une partie de la rotation, mais dans le reste de la rotation, le VG apparaît plus grand que le VD. Dans le cas d’une véritable surcharge du VD, le VG apparaît plus grand durant l’examen.
Paroi libre du VD pour évaluer l’hypertrophie du VD [15].
Le péricarde pour évaluer la présence d’un épanchement péricardique (ÉPC). Balayez la sonde lors de l’évaluation d’un ÉPC afin d’estimer et de détecter les petits ÉPC excentré.
Interprétation de l’image
1. Activité cardiaque (Oui / Non)
- Tout mouvement visible du myocarde devrait être considéré comme une activité cardiaque. Le flot sanguin isolé dans les chambres cardiaques ou les mouvements isolés des valves ne devraient PAS être considérés comme une activité cardiaque, à moins qu’il n’y ait un mouvement associé du myocarde.
- Normale (« bonne contraction »).
- Modérément diminuée (« mauvaise contraction »).
- Sévèrement diminuée (« très mauvaise contraction »)
La fraction de raccourcissement du VG (aussi nommée « contraction »). La fonction du VG devrait être estimée en mesurant le pourcentage de variation du diamètre du VG entre la systole et la diastole. C’est ce qu’on appelle la fraction de raccourcissement. Une estimation du pourcentage de changement est effectuée au centre du VG de la paroi interne (durant la systole) jusqu’à la paroi interne (durant la diastole). La fonction normale du VG correspond à une fraction de raccourcissement supérieure à 30 %. La méthode « à l’œil », avec une moyenne faite sur plusieurs cycles cardiaques, est habituellement suffisante pour permettre une prise de décision clinique sans qu’il soit nécessaire de prendre des mesures réelles.
Épaississement de la paroi du VG. Lorsque les fibres musculaires du VG fonctionnent bien et se contractent durant la systole, les parois du VG sembleront s’épaissir, entraînant une augmentation apparente du diamètre de la paroi ventriculaire elle-même. La paroi dysfonctionnelle du VG ne semblera pas s’épaissir durant la systole.
La claque septale (aussi nommée EPSS en anglais [16]). La distance entre le feuillet antérieur de la valve mitrale et le septum interventriculaire à la fin de la diastole. Une claque septale normale est inférieure à 1 cm et donne l’impression que la valve mitrale « claque » le septum. Une claque septale supérieure à 1 cm implique une diminution de la fonction systolique du VG. Une claque septale anormale, lorsque présente, appuiera le diagnostic d’une dysfonction systolique du VG chez les patients présentant une anomalie de le fraction de raccourcissement et un épaississement de la paroi du VG. Cependant, une claque septale normale ne peut pas être utilisée, de façon isolée, pour exclure une dysfonction du VG.
Dilatation du VG. Un VG dysfonctionnel se dilatera, ce qui peut être mesuré au centre du ventricule (juste en position latérale des feuillets de la valve mitrale), d’une paroi interne à l’autre, à la fin de la diastole. Pour la plupart des adultes, une distance inférieure à 5 cm est normale. Il faut noter que la dilatation du VG ne peut pas être utilisée isolément pour identifier une dysfonction du VG, car les patients présentant une dilatation chronique du VG peuvent avoir une fonction ventriculaire gauche préservée.
3. VG hyperdynamique (Oui / Non) (aussi nommé « VG vide » ou « collapsus ventriculaire »)
- Un VG hyperdynamique est un ventricule qui a une fraction d’éjection anormalement élevée, où la quasi-totalité du sang est expulsée du ventricule durant la systole et où les parois internes semblent presque se toucher. Ce type de VG a un diamètre inférieur à 3 cm à son centre en fin de diastole.
- Dilatation du VD :
◦ Comparaison avec le VG : Le VD est normalement inférieur à 2/3 de la taille du VG. À l’œil, vérifier si le VD semble plus petit que le VG. Si le VD semble être de la même taille ou plus grand que le VG, cela suggère une dilatation du VD, ce qui indique une augmentation de la pression dans le cœur droit. - Contractilité de la paroi libre du VD : La paroi libre du VD (c.-à-d. la paroi opposée au septum) peut sembler ne pas se contracter (c.-à-d. se déplacer) correctement dans le cadre d’une surcharge du VD.
- Mouvement paradoxal du septum durant la diastole : Normalement, le septum interventriculaire se déplace vers le VD durant la diastole. Lorsque le VD est dilaté et dysfonctionnel, le septum peut se déplacer vers le VG durant la diastole.
- Excursion systolique du plan de l’anneau tricuspide (ESPAT) : Contrairement au ventricule gauche, où la contraction est une contraction concentrique, la direction principale de la contraction dans le VD est vers l’apex. L’ESPAT est un moyen d’améliorer l’estimation de la contractilité de la paroi libre du VD et de déterminer si le VD se « raccourcit » de manière adéquate durant la systole. Pour trouver l’anneau tricuspide latéral, il faut regarder où la valve tricuspide croise la paroi libre du VD. Une ESPAT normale apparaît, à l’œil, supérieur à 2 cm (soit une « bonne » ESPAT). Une surcharge sévère du VD peut faire apparaître l’ESPAT comme étant bien inférieur à 2 cm. Il convient de noter qu’une ESPAT normale n’exclut pas une surcharge du VD et que l’estimation de l’ESPAT ne peut pas être utilisée pour différencier une surcharge aiguë d’une surcharge chronique du VD. Dans le contexte clinique approprié (tel que l’embolie pulmonaire massive), une diminution globale de l’ESPAT est souvent associée à une surcharge du VD plus sévère et à un pire pronostic.
- Hypertrophie du VD suggère une surcharge chronique du VG. Si l’épaisseur de la paroi libre du VD, (pas le long du septum) mesurée de la surface externe à la surface interne de la paroi, dépasse 5 mm en diastole, on considère qu’elle est hypertrophiée. L’hypertrophie du VD se produit au fil du temps en cas d’élévation chronique des pressions artérielles pulmonaires et l’hypertrophie du VD n’est habituellement PAS présente dans le cas d’une surcharge aiguë du cœur droit.
- Identifiez le péricarde inférieur. Balayez les ZI à la recherche d’un épanchement péricardique. Souvenez-vous que la vue sous-xiphoïdienne est la plus adéquate pour exclure un ÉPC.
[12] Marqueur d’écran à gauche de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers le flanc droit et le faisceau dirigé vers l’omoplate droite.
[13] Marqueur d’écran à droite de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers le flanc gauche et faisceau dirigé vers l’omoplate droite.
[14] Ceci est la vue apicale des cinq cavités. Deux ventricules, deux oreillettes et la chambre de chasse.
[15] L’évaluation de l’épaisseur de la paroi libre du VD est possible en PSL, mais il est préférable de la mesurer en vue sous-xiphoïdienne (SX).
[16] EPSS =E-point septal separation. Ce terme peut être mentionné dans diverses ressources. Il s’agit d’un synonyme de claque septale.
[17] L’évaluation de l’épaisseur de la paroi libre du VD est possible en A4C, mais il est préférable de la mesurer en vue sous-xiphoïdienne (SX).
- La première manœuvre, si possible, devrait toujours consister à placer le patient en décubitus latéral gauche avec le bras gauche en abduction.
- Si le cœur apparaît arrondi, glissez la sonde en position caudale et/ou latérale.
- Si l’apex n’est pas centré, glissez la sonde latéralement ou en position médiale.
- Si le septum n’est pas vertical, basculez la sonde.
- Si seules deux chambres sont visibles, balayez la sonde antérieurement.
- Si cinq chambres sont visibles, balayez la sonde postérieurement.
- Si la paroi libre du VG ou du VD semble épaisse et que la chambre est étroite, faites pivoter la sonde pour ouvrir les ventricules.
- Pour visualiser le positionnement optimal, imaginez votre sonde comme une lance perçant l’apex du cœur, traversant le septum interventriculaire et sortant du corps du patient par l’épaule droite.
- L’apex du coeur peut être en position plus médiale/caudale chez les patients atteints de BPCO.
- L’apex du coeur peut être en position plus latérale chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque/cardiomégalie.
- Il peut être nécessaire d’appliquer une plus grande pression pour déplacer le tissu adipeux et trouver une fenêtre acoustique entre les côtes.
- Interroger une image arrondie entraînera une interprétation incorrecte des données.
- Ne pas être méthodique et rigoureux dans l’interrogation des ZI.
- Ne pas confondre la bande modératrice du VD avec un embole.
- Laisser une image d’ÉC remplacer le jugement clinique : L’état clinique du patient doit toujours prévaloir sur les résultats d’une ÉC, et tout ce qui est identifié à l’aide de l’ÉC devrait être considéré comme une seule donnée dans un processus diagnostique global.
- Confondre la surcharge aiguë et chronique du VD : Les signes cliniques qui devraient pris en considération lors d’une surcharge aiguë du VD sont les embolies pulmonaires submassives et massives ainsi que l’infarctus aigu du VD. L’ÉC du cœur peut contribuer au diagnostic et à la prise en charge de ces pathologies extrêmement dangereuse pour la vie.
◦ La surcharge chronique du VD, résultant de conditions comme l’hypertension pulmonaire, les maladies pulmonaires chroniques et les problèmes valvulaires chroniques, peut également causer une dilatation du VD. Il est souvent difficile de faire la différence entre une surcharge aiguë et une surcharge chronique du VD à l’aide de l’ÉC. Les résultats de l’ÉC qui suggèrent une surcharge du VD devraient être comparés aux échocardiogrammes antérieurs (s’ils sont disponibles).
◦ Si la stabilité du patient le permet, les conditions suspectées d’être à l’origine de la surcharge aiguë du VD devraient être confirmées par d’autres examens, notamment une échocardiographie réalisée par un consultant, un ÉCG, une analyse de troponine et une tomodensitométrie avec un produit de contraste. Une consultation urgente ou le transfert dans un milieu de soins plus approprié peut également être justifié chez ces patients. - Identifier la surcharge du VD en cas d’arrêt cardiaque : L’identification de la surcharge du VD en ÉC ne doit jamais être effectuée dans le contexte d’un arrêt cardiaque (c.-à-d. en l’absence d’activité cardiaque). Le VD se dilatera rapidement durant un arrêt cardiaque, quel que soit la cause ou le rythme cardiaque latent, donnant la fausse impression que la surcharge du VD pourrait être une cause de l’arrêt cardiaque.
- Laisser d’autres conditions entraver l’évaluation de la fonction du VG : Les conditions qui interfèrent avec l’évaluation de la fonction du VG comprennent la fibrillation auriculaire, l’HVG, y compris la CMHO cardiomyopathie hypertrophique obstructive (l’hypertrophie septale), les infarctus du myocarde avec anomalie régionale de la contractilité, les blocs de branche et la valvulopathie mitrale (affectant le EPSS).
- Le truc le plus important pour optimiser l’image est de faire de minuscules mouvements avec la sonde. Une erreur fréquente chez les débutants est le déplacement trop rapide et trop large, alors qu’il suffit souvent d’un millimètre ou d’un degré de changement pour obtenir la meilleure vue. Des mouvements lents et précis de la sonde sont essentiels.
- Effectuez un seul mouvement de sonde à la fois.
- Glissez la sonde en direction médiale ou latéralement pour centrer l’apex du cœur.
- Glissez en direction caudale ou latéralement pour allonger le cœur s’il apparaît arrondi. Basculez pour rendre le septum interventriculaire vertical. Faites pivoter pour ouvrir ou maximiser la largeur du ventricule. Balayez pour ouvrir/fermer les oreillettes et passer de la vue A5C à la vue A4C.
◦ Glissez en direction médiale ou latéralement pour centrer l’apex du cœur.
◦ Glissez en direction caudale ou latéralement pour allonger le cœur s’il semble trop arrondi.
◦ Basculez pour rendre le septum interventriculaire vertical.
◦ Faites pivoter pour ouvrir ou maximiser la largeur du ventricule.
◦ Balayez pour ouvrir/fermer les oreillettes et passer de la vue A5C à la vue A4C. - Avec les femmes, toujours commencer au pli inframammaire (c.-à-d. à l’endroit où le sein et le thorax se rejoignent).
- Pour une confirmation absolue que vous interrogez les ZI du VG, effectuez un léger balayage en direction antérieure pour passer de la vue A4C à A5C et visualiser la chambre de chasse du VG. Un autre truc pour confirmer le VG est qu’il est plus long que le VD et que la VT s’insère plus apicalement sur le septum que la VM.
- Pour visualiser la paroi libre du VD et voir la contractilité de la paroi libre +/- l’épaisseur de la paroi libre du VD, pivotez légèrement la sonde jusqu’à ce qu’une bonne vue de la paroi libre du VD soit obtenue. Cela peut aider à optimiser la vue pour l’évaluation de l’ESPAT.
- Surcharge aiguë vs surcharge chronique du VD. L’élément clé pour mettre en évidence la surcharge du VD est de chercher une hypertrophie du VD. Si une hypertrophie du VD est présente (c.-à-d. que l’épaisseur de la paroi libre du VD est supérieure à 5 mm), c’est probablement un processus chronique. La vue SX est la meilleure pour évaluer l’épaisseur de la paroi libre du VD, mais les vues PSL et A4C peuvent également être utilisées.
- Un autre truc pour générer une image de la vue A4C lorsque tout le reste a échoué consiste de partir de la vue PSC et de glisser le long de l’axe long du cœur jusqu’à l’apex en s’assurant toujours que le cœur est visualisé. Une fois à l’apex, faites pivoter la sonde dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (selon la convention) pour ouvrir les 4 chambres, puis déplacer la sonde pour centrer l’apex et faire du septum la ligne médiane entre les deux parties.
- Le cœur n’est pas arrondi (globulaire).
- Le VG est visible dans son plus grand diamètre.
- Le VD est visible, y compris la paroi libre et l’anneau tricuspide.
- L’apex est centré sur l’écran.
- Le septum interventriculaire est visible et vertical.
- L’OG est visible et en continuité avec le VG (via la VM).
- L’OD est visible et en continuité avec le VD (via la VT).
- Les feuillets de la VM sont visibles et alignés horizontalement avec les feuillets de la VT.
- Les feuillets de la VT sont visibles et alignés horizontalement avec les feuillets de la VM.
- Le péricarde est visible.
Documentez les résultats positifs ou négatifs pertinents en fonction de l’indication clinique.
- Activité cardiaque : positif / négatif / non concluant
- Fonction systolique globale du VG : normal / modérément diminué / sévèrement diminué / non concluant
- Hyperdynamisme du VG : positif / négatif / non concluant
- Surcharge du VD : présent / absent / non concluant
- Hypertrophie du VD [6] : positif (paroi libre du VD>5 mm) / négatif (paroi libre du VD≤5 mm) / non concluant
- Épanchement péricardique : positif / négatif / non concluant
- Épanchement pleural gauche : positif / négatif / non concluant
- Chambre de chasse : >4 cm / ≤4 cm / non concluant. Notez la présence de lambeau intimal, si visible.
- Aorte descendante : >3 cm / ≤3 cm / non concluant. Notez la présence de lambeau intimal, si visible.
[6] Mesure optimale dans la vue cardiaque sous-xiphoïdienne.
Prérequis
Matériel didactique approprié incluant : des documents écrits couvrant les notions de physique, l’anatomie et la théorie de l’échographie ciblée; un minimum de 30 minutes de cours en présentiel ou en ligne avec au moins 5 examens d’introduction supervisés de la vue cardiaque apicale 4 chambres.
Ces examens ne comptent pas pour la certification et n’ont pas besoin d’être concluants.
Nombre d’échographies supervisées exigées (pour les candidats PI RÉANIM qui sont PI dans les volets de BASE)
- 50 examens concluants de la vue cardiaque apicale 4 chambres supervisés directement par un.e formateur.trice de volet en RÉANIM de la SCÉC pendant toute la durée de l’examen.
- Les examens concluants sont définis dans la section « Critères pour un examen concluant ».
- Un minimum de 5 des 10 dernières échographies supervisées doit être effectué « sans aide ».
- Une échographie est considérée sans aide lorsque l’apprenant génère une image concluante et utilise les manœuvres de résolution de problèmes appropriées sans aucune aide (verbale ou physique) du formateur.
- Il n’y a aucune exigence pour un nombre minimum d’examens positifs.
- Tous les examens doivent être enregistrés dans le journal de bord de la SCÉC.
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