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Le volet réanimation (RÉANIM)

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Bases d'ÉCHO

Tous les praticiens indépendants certifiés par la SCÉC doivent connaître les fonctions suivantes que l’on peut régler sur l’échographe :

Alimentation (Power)

Bouton qui régit l’alimentation de l’échographe. Idéalement, l’appareil devrait être mis en mode veille pour une utilisation rapide (moins de 30 secondes) dans des situations d’urgence.

Profondeur (Depth)

Magnifie la zone d’intérêt et la centre dans le plan vertical. Souvent, les débutants vont ajuster la profondeur au maximum pour la plupart des examens. Nous allons vous recommander une profondeur déterminée pour le début d’un examen. La profondeur doit être ajustée régulièrement durant l’examen.

Gain

Modifie la luminosité des structures internes sur l’écran. On l’utilise pour optimiser l’apparence de la zone d’intérêt par rapport aux tissus environnants selon leurs densités et réflexivités, sans oublier les artéfacts. On peut alors mieux interpréter nos images. Le gain doit être ajusté régulièrement durant l’examen.

Fréquence (Frequency)

Modifie la fréquence des ondes émises par la sonde. Chaque modèle de sonde offre une gamme de fréquences particulière. La plupart des échographes actuels peuvent modifier la fréquence des ultrasons par ces trois options :

  1. Mode général pour la plupart des tissus (3,5 MHz pour la sonde abdominale)
  2. Mode résolution pour examiner les structures près de la surface ou les tissus de faible densité (5 MHz pour la sonde abdominale)
  3. Mode pénétration pour examiner les structures profondes ou les tissus de haute densité (2,5 MHz pour la sonde abdominale).

Mode TM (M-mode)

Mesure les mouvements verticaux d’une structure sur une ligne verticale (du champ rapproché au champ éloigné) en fonction du temps. L’appareil produit un graphique animé longiligne horizontal sur l’écran où l’on voit les objets bouger de haut en bas. On peut l’utiliser pour mesurer la fréquence cardiaque fœtale durant le premier trimestre, pour détecter le mouvement sur la ligne pleurale dans l’examen à la recherche d’un pneumothorax et pour aider à estimer la fraction de raccourcissement dans l’examen du cœur en vue sous-xiphoïdienne. L’utilisation de ce mode NE FAIT PAS partie des prérequis à la certification de base de la SCÉC.

Préréglages (Exam presets)

Le fabricant propose des réglages prédéterminés pour obtenir la meilleure image selon le site examiné, tel que cardiaque, abdominal ou pulmonaire. On l’utilise avant de commencer l’examen. L’utilisation.

Pause (Freeze)

On immobilise l’image pour effectuer une mesure ou pour identifier une structure.

Mise au point (Focus)

L’appareil concentre les ultrasons à un endroit pour optimiser la résolution latérale qui aide à mieux distinguer si une image représente une seule structure ou deux côte à côte. L’appareil représente habituellement le point focal sur l’écran par une marque (souvent un triangle) sur le côté de l’écran que l’on peut déplacer verticalement selon la profondeur de la structure examinée. Certains appareils vont automatiquement fixer la mise au point au milieu de l’écran, d’où l’importance de toujours centrer la zone d’intérêt au milieu de l’écran avec la fonction profondeur. Le praticien devra toujours placer la mise au point au même niveau que la zone d’intérêt pour optimiser la résolution latérale.

Règle (Calipers)

Lorsque l’image est en pause, on peut placer des indicateurs vis-à-vis des structures pour mesurer la distance réelle entre ces 2 indicateurs. On peut utiliser cet instrument pour mesurer le diamètre de l’aorte, la longueur du pôle fœtal, l’épaisseur du manteau myométrial ou toutes autres structures.

Images en boucle (Cineloop)

Il nous permet de voir des images enregistrées pendant quelques secondes avant d’avoir utilisé le bouton « Pause ». La plupart des systèmes utilisent le pavé tactile ou la boule de commande pour avancer ou reculer sur la séquence des images en boucle. Cette fonction est utile lorsque vous voulez obtenir la meilleure image pour mesurer une structure, pour revoir l’anatomie ou la physiologie de structures mobiles comme le cœur.

Enregistrement d’image/vidéo (Save)

Il nous permet d’enregistrer une image fixe ou une bande vidéo d’un balayage. Cette fonction varie d’un appareil à l’autre. Consultez le manuel de l’utilisateur pour bien l’utiliser. La SCÉC ne requiert pas l’enregistrement ou l’archivage des images pour la certification. Cela pourrait par contre être nécessaire dans certaines circonstances pour la facturation ou un programme d’évaluation de l’acte médical.

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Compétences avancées pour la certification
avec vidéos de formation

Primary author
Chuck Wurster

Editor
Ray Wiss

Translator
Claude Topping (in progress)

Contributing authors (in alphabetical order)
Geneviève Dallaire
Robert Devins
Greg Hall
Irene Ma
Chau Pham
Stéphane Rhein
Laurie Robichaud
Peter Steinmetz
Patrick Tardif
R. Petter Tonseth
Jennifer Wurster

Publishing
Sharon Oleskevich

© Canadian Point of Care Ultrasound Society 2018
Reproduction or distribution without express written permission is prohibited

Sonde(s)

Sonde à déphasage ou phased array. Cette sonde a une basse fréquence et une petite empreinte qui permet de l’insérer entre les côtes.

Boutonnologie

  • Les débutants devraient toujours régler la profondeur initiale afin de ne pas manquer une région anatomique importante. Avec l’expérience, la profondeur initiale devrait être ajustée en tenant compte de la morphologie du patient.

  • Préréglage(s) du système = cardiaque.

Positionnement / exposition du patient

Si le patient coopère et qu’il est capable de bouger, demandez-lui de se positionner en décubitus latéral gauche avec le bras gauche en abduction. Dans cette position, le cœur, situé plus antérieurement, éloigne la lingula et cela permet d’obtenir une meilleure fenêtre acoustique. Il peut être nécessaire de maintenir le patient en décubitus dorsal s’il ne coopère pas, s’il est blessé, immobilisé ou instable. Serviette(s)/drap recouvrant le patient pour créer une zone qui expose le bord gauche du sternum, du 3e au 6e espace intercostal.

Orientation de la sonde

  • Convention clinique : Marqueur de l’écran placé à gauche de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers l’épaule droite du patient. Faisceau dirigé vers le dos.
  • Convention en cardiologie : Marqueur de l’écran placé à droite de l’écran. Marqueur de la sonde dirigé vers l’épaule droite du patient. Faisceau dirigé vers le dos.

Prise de la sonde

Tenir légèrement la sonde avec l’éminence hypothénar appuyée sur le thorax du patient afin de fournir un point d’ancrage permettant un contrôle optimal et des mouvements précis de la sonde.

Revue des mouvements de la sonde

  • Glisser : Glissez la sonde permet de conserver la même orientation par rapport au patient. Le glissement peut se faire parallèlement à l’axe long de la sonde ou perpendiculairement à l’axe long de la sonde.

  • Balayer : Maintenez le même point de contact sur la peau en inclinant la sonde pour interroger de part et d’autre de l’axe long de la sonde.

  • Basculer : Implique d’anguler la sonde d’un côté à l’autre le long de l’axe long.
  • Pivoter (rotation) : Faites pivoter la sonde sur un point fixe, comme si vous tourniez une vis. La rotation sur une zone d’intérêt est probablement la technique la plus difficile à maîtriser. Vous constaterez que votre zone disparaît souvent durant la rotation de la sonde, car elle glisse d’un côté ou de l’autre. L’astuce consiste à la faire pivoter lentement (parfois avec une technique à deux mains) et, si nécessaire, à faire glisser la sonde très légèrement pour maintenir la zone d’intérêt à l’écran.

Mouvements spécifiques de la sonde en vue cardiaque PSL

  • Glissement céphalique/caudal : Pour permettre l’identification de la meilleure fenêtre acoustique du cœur.
    Glissement médial/latéral : Pour centrer la zone d’intérêt.
    Basculer : Si nécessaire, pour contourner le sternum ou le poumon.
    Pivoter : Pour allonger le ventricule et créer une continuité entre le VG et la chambre de chasse.
    Balayer : Pour élargir (c.-à-d. ouvrir et fermer) le ventricule gauche (VG).

Repère anatomique externe

Bord gauche du sternum entre les 3e et 6e espaces intercostaux, à peu près au niveau du mamelon.

Repère anatomique interne

Cœur.

Anatomie pertinente

Ventricule gauche (VG), ventricule droit (VD), oreillette gauche (OG), septum, chambre de chasse (CC), valve mitrale (VM), feuillet antérieur de la VM, valve aortique, péricarde (péricarde antérieur et postérieur), aorte thoracique descendante.

Physiologie pertinente

  • Contraction du ventricule gauche : Le VG possède un ensemble complexe de fibres musculaires qui permettent à la fois une contraction radiale et concentrique, un raccourcissement longitudinal et un mouvement de torsion. La vue cardiaque PSL est l’une des meilleures vues cardiaques pour estimer la contraction radiale et concentrique. La fonction systolique du VG peut être estimée à l’aide de la fraction de raccourcissement, de l’épaississement de sa paroi, de la claque septale (aussi nommé EPSS en anglais) et de la mesure de la taille du VG. Ces techniques sont toutes abordées ci-dessous.

  • Contraction du ventricule droit : La contraction du VD se produit principalement par un raccourcissement longitudinal et se déroule de manière péristaltique en commençant par la chambre de remplissage, continuant par la paroi libre du VD et se terminant par la chambre de chasse du VD. Visuellement, on peut le constater en observant le mouvement (c.-à-d. le raccourcissement) de la paroi libre du VD.

Zone d’intérêt(s)

Le VG, le VD, la chambre de chasse, l’aorte thoracique descendante et le péricarde.

Critère pour une vue adéquate

  • Ventricule gauche : VG adjacent à la chambre de chasse, VG dans sa plus grande largeur, VG vu latéralement jusqu’au milieu du ventricule (au minimum), et feuillets de la valve mitrale visibles.
  • Ventricule droit : Visible dans le champ rapproché du VG, sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie).
  • Septum interventriculaire : Visible entre le VG et le VD.
    Chambre de chasse : Visible dans le champ éloigné du VD, sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie).
  • Oreillette gauche : Visible dans le champ éloigné de la chambre de chasse, sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie) et adjacent au VG (via la VM).
  • Péricarde : Péricarde antérieur et postérieur visualisés.
  • Aorte descendante : Visible dans le champ éloigné du cœur, sous le VG.

Technique

1. Trouver la meilleure fenêtre

  • Appuyez sur le sternum : Commencez par placer la sonde contre le bord du sternum, en orientant l’indicateur vers l’épaule droite et le faisceau vers le dos. Le meilleur emplacement est assez variable, mais un bon point de départ se situe généralement autour du 4e espace intercostal, près du mamelon.
  • Suivez le bord du sternum : Recherchez la meilleure fenêtre du cœur en faisant glisser la sonde en direction céphalique et caudale. Chez la plupart des individus, la meilleure fenêtre se trouve quelque part entre les 3e et 6e espaces intercostaux.

2. Optimiser l’image

  • Glissez en direction médiale/latérale pour centrer la zone d’intérêt. 
  • Si nécessaire, basculez pour contourner le sternum ou le poumon. 
  • Faites une rotation pour aligner et allonger le ventricule et créer une continuité entre le VG et la chambre de chasse (CC).
  • Balayez pour élargir (c.-à-d. ouvrir et fermer) le ventricule gauche (VG).

3. Évaluer la conformité de l’image

  • Le VG est visible et adjacent à la chambre de chasse.
  • Le VG est vu dans sa plus grande largeur.
  • Le VG est vu latéralement jusqu’au centre du ventricule (défini par les feuillets de la valve mitrale).
  • Les feuillets de la valve mitrale sont visibles.
  • Le VD est visible [1], sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie).
  • L’aorte ascendante est visible (et adjacente au VG), sur l’écran à gauche (convention clinique) ou à droite (convention en cardiologie).
  • L’OG est visible.
  • L’aorte descendante est visible.

4. Interroger les zones d’intérêt

  • Interprétez chaque ZI séparément et méthodiquement. Cela devrait inclure de balayer les zones d’intérêt spécifiques, comme indiqué ci-dessous. La fin de tous les balayages est la disparition du cœur, dans chaque direction.
  • Le VG pour évaluer l’activité cardiaque et le dysfonctionnement du VG.
  • Le VG pour évaluer un VG hyperdynamique (aussi nommé « VG vide » ou « collapsus ventriculaire »). Balayez le VG pour s’assurer que l’impression d’un état hyperdynamique est constante et que le faisceau n’interroge pas le bord du VG par inadvertance, ce qui peut laisse la fausse impression que le ventricule est vide.
  • Le VD pour évaluer la surcharge du VD. Balayez la sonde lors de l’évaluation de la surcharge du VD, principalement pour vous assurer que la taille relative du VD par rapport au VG est constante. Chez de nombreux individus normaux, le VD apparaît plus grand que le VG durant une partie du balayage, mais dans le reste du balayage, le VG apparaît plus grand que le VD. Dans le cas d’une véritable surcharge du VD, celui-ci apparaît plus grand durant tout l’examen.
  • Paroi libre du VD pour évaluer l’hypertrophie du VD [2].
  • L’aorte ascendante pour évaluer la dilatation et la présence lambeau intimal (dissection).
  • Le péricarde pour évaluer la présence d’un épanchement péricardique (ÉPC). Balayez la sonde lors de l’évaluation d’un ÉPC afin d’estimer et de détecter les petits ÉPC excentrés.
  • L’aorte descendante pour évaluer la dilatation et un lambeau intimal (dissection) ET pour différencier un ÉPC d’un épanchement pleural du côté gauche.

Interprétation de l’image

1. Activité cardiaque (Oui / Non)
  • Tout mouvement visible du myocarde devrait être considéré comme une activité cardiaque. Le flot sanguin isolé dans les chambres cardiaques ou les mouvements isolés des valves ne devraient PAS être considérés comme une activité cardiaque, à moins qu’il n’y ait un mouvement associé du myocarde.

2. Dysfonction systolique grossière du VG

S’il y a une activité cardiaque, la fonction systolique du VG peut être approximativement classée comme suit :
  • Normale (« bonne contraction »).
  • Modérément diminuée (« mauvaise contraction »).
  • Sévèrement diminuée (« très mauvaise contraction »).
Quatre outils d’évaluation peuvent être utilisés dans la vue PSL pour estimer la fonction du VG :
 
  • La fraction de raccourcissement du VG (aussi nommée « contraction »). La fonction du VG devrait être estimée principalement en observant le pourcentage de variation du diamètre du VG entre la systole et la diastole. C’est ce qu’on appelle la fraction de raccourcissement. Une estimation du pourcentage de changement est effectuée au centre du VG, d’endocarde (durant la systole) à endocarde (durant la diastole). La fonction normale du VG correspond à une fraction de raccourcissement supérieure à 30 %. La méthode « à l’œil », calculée sur plusieurs cycles cardiaques, est suffisante pour permettre une prise de décision clinique sans qu’il soit nécessaire de prendre des mesures.
  • Épaississement de la paroi du VG. Lorsque les fibres musculaires du VG sont fonctionnelles et se contractent durant la systole, les parois du VG sembleront s’épaissir, entraînant une augmentation apparente du diamètre de la paroi ventriculaire elle-même. La paroi dysfonctionnelle du VG ne semblera pas s’épaissir durant la systole.
  • La claque septale (aussi nommée EPSS en anglais [3]). La distance entre le feuillet antérieur de la valve mitrale et le septum interventriculaire à la fin de la diastole. Une claque septale normale est inférieure à 1 cm et donne l’impression que la valve mitrale « claque » le septum. Une claque septale supérieure à 1 cm implique une diminution de la fonction systolique du VG. Une claque septale anormale, lorsque présente, appuiera le diagnostic d’une dysfonction systolique du VG chez les patients présentant une fraction de raccourcissement et un épaississement de la paroi du VG. Cependant, une claque septale normale ne peut pas être utilisée, de façon isolée, pour exclure une dysfonction du VG.
  • Dilatation du VG. Un VG dysfonctionnel se dilatera, ce qui peut être mesuré au centre du ventricule (en position tout juste latérale aux feuillets de la valve mitrale), d’endocarde à endocarde, à la fin de la diastole. Pour la plupart des adultes, une valeur de moins de 5 cm est normale. Il faut noter que la dilatation du VG ne peut pas être utilisée isolément pour identifier un dysfonctionnement du VG, car les patients présentant une dilatation chronique du VG peuvent avoir une fonction ventriculaire gauche préservée.

3. VG hyperdynamique (Oui / Non) (aussi nommé « VG vide » ou « collapsus ventriculaire »)

  • Un VG hyperdynamique est un ventricule qui a une fraction d’éjection anormalement élevée, où la quasi-totalité du sang est expulsée du ventricule durant la systole et où les parois internes semblent presque se toucher. Ce type de VG a un diamètre inférieur à 3 cm à son centre en fin de diastole. Souvenez-vous de balayer le VG pour vous assurer cela est correctement identifié.

4. Surcharge du VD (Oui / Non)

La surcharge du ventricule droit (aussi nommée dysfonction du ventricule droit) peut être identifiée par une ÉC à l’aide des signes suivants :

  • Dilatation du VD [4]:
    • Comparaison avec le VG :
      La taille du VD est normalement inférieure à 2/3 de la taille du VG. À l’œil, vérifier si le VD semble plus petit que le VG. Si le VD semble être de la même taille ou plus grand que le VG, cela suggère une dilatation du VD, ce qui indique une augmentation de la pression dans le cœur droit. Souvenez-vous de balayer la sonde pour vous assurer que la comparaison des tailles ventriculaires est cohérente durant toute la durée de l’examen
    • Règle des tiers :
      Une « règle des tiers » anormale peut également être un indice d’une dilatation du VD. Chez un patient normal, les tailles relatives du VD, de la chambre de chasse et de l’OG devraient représenter chacun environ un tiers de la largeur combinée de ces structures. Un VD qui représente plus d’un tiers de la largeur combinée ou qui semble beaucoup plus grand que l’OG ou que l’aorte devrait être considéré comme dilaté. Cela devrait permettre de comparer directement la taille du VD à celle du V
      G.
  • Contractilité de la paroi libre du VD :
    La paroi libre du VD (c.-à-d. la paroi opposée au septum) peut sembler ne pas se contracter (c.-à-d. se déplacer) correctement lors d’une surcharge du VD.
  • Mouvement paradoxal du septum durant la diastole :
    Normalement, le septum interventriculaire se déplace vers le VD durant la diastole. Lorsque le VD est dilaté et dysfonctionnel, le septum peut se déplacer vers le VG durant la diastole.

5. Hypertrophie du VD [5] (Oui / Non)

(Différencier la surcharge aiguë de la surcharge chronique du VD)
  • L’hypertrophie du VD suggère une surcharge chronique du VD. Si l’épaisseur de la paroi libre du VD (c.-à-d. pas le long du septum), mesurée de la surface interne à la surface externe de la paroi, dépasse 5 mm en diastole, on considère qu’elle est hypertrophiée. L’hypertrophie du VD se produit au fil du temps en cas d’élévation chronique des pressions artérielles pulmonaires et l’hypertrophie du VD n’est habituellement PAS présente dans le cas d’une surcharge aiguë du cœur droit.

6. Dilatation de la chambre de chasse et/ou présence de lambeau intimal (Oui / Non)

  • À l’œil, examinez la chambre de chasse (CC) à la recherche d’un anévrisme. La taille normale de la CC
    est inférieure à 4 cm et souvent, la dilatation sera une anomalie évidente par rapport à la « règle des tiers » décrite ci-dessus. Si l’on prend des mesures, il faudrait le faire d’une paroi externe à l’autre au niveau de la valve aortique, durant la systole, à moins qu’un diamètre supérieur ne soit visible ailleurs. Si un diamètre supérieur est visible ailleurs, prenez la mesure au point le plus large. La présence d’un lambeau intimal est toujours considérée comme anormale et suggère une dissection aortique.

7. Dilatation de l’aorte descendante et/ou lambeau intimal (Oui / Non)

  • Un diamètre de l’aorte descendante supérieur à 3 cm, d’une paroi externe à l’autre, devrait être considéré comme anormal chez les adultes. La présence d’un lambeau intimal est toujours considérée comme anormale et suggère une dissection aortique.

8. Épanchement péricardique / Épanchement pleural gauche (Oui / Non)

  • Identifier l’aorte descendante. Identifiez le péricarde antérieur et postérieur. Recherchez d’abord un épanchement péricardique dans le champ éloigné, entre le myocarde et l’aorte descendante. Les petits épanchements péricardiques s’accumulent d’abord postérieurement entre le myocarde et l’aorte descendante. Les épanchements péricardiques plus volumineux s’étendent autour de l’apex et de la partie antérieure du cœur dans le champ rapproché. Les épanchements pleuraux peuvent être observés postérieurement ou à côté du cœur, ou postérieurement à l’aorte descendante, mais ne s’étendent jamais entre l’aorte descendante et le cœur.

[1] Le ventricule droit, la chambre de chasse et l’OG devraient être visualisés les uns au-dessus des autres sur le côté de l’écran. Ces structures sont utilisées pour définir la « règle des tiers », décrite dans « Interprétation de l’image ».

 

[2] L’évaluation de l’épaisseur de la paroi libre du VD est possible en PSL, mais il est préférable de la mesurer en vue sous-xiphoïdienne (SX).

 

[3] EPSS = E-point septal separation. Ce terme peut être mentionné dans d’autres ressources. Il s’agit d’un synonyme de claque septale.

 

[4] La vue idéale pour évaluer la taille du VD est la vue apicale 4 chambres, mais on peut souvent suspecter une dilatation du VD en vue PSL.

[5] L’évaluation de l’épaisseur de la paroi libre du VD est possible en PSL, mais il est préférable de la mesurer en vue sous-xiphoïdienne (SX).
1. Position du patient. Tournez en position décubitus latéral gauche. Demandez au patient de faire l’abduction de son bras gauche.
2. Appuyez sur le sternum. Il est souvent utile de poser les doigts de la main controlatérale sur le sternum du patient afin de bien positionner la sonde pour « appuyer sur le sternum ».
3. Image obscurcie à cause des gaz diffusés par les poumons : glissez
la sonde en position médiale ou basculez latéralement.
4. Image obscurcie par l’ombre du sternum : basculez en position médiale ou glissez latéralement.
  • Tenir la sonde trop haut : Correction – Tenir la sonde plus près de son extrémité et bien appuyer l’éminence hypothénar sur le thorax.

  • Ne pas générer une image adéquate en vue PSL avant l’interprétation : Une image adéquate en vue PSL implique que le VG est adjacent à la chambre de chasse, qu’il est à son plus large, qu’il est vu latéralement jusqu’au centre du ventricule (au minimum), et que les feuillets de la valve mitrale, le VD, le septum interventriculaire et l’oreillette gauche sont visibles.

  • Ne pas être méthodique et systématique dans l’identification des zones d’intérêt (ZI).

  • Interroger de façon incomplète chaque ZI : Par exemple, ne pas interpréter la fraction de raccourcissement du VG, le EPSS, et la dilatation du VG lors de l’évaluation du dysfonctionnement systolique du VG.

  • Laisser une image d’ÉC remplacer le jugement clinique : L’état clinique du patient doit toujours prévaloir sur les résultats d’une ÉC, et tout ce qui est identifié à l’aide de l’ÉC devrait être considéré comme une seule donnée dans un processus diagnostique global.

  • Confondre la surcharge aiguë et chronique du VD : Les signes cliniques qui devraient être pris en considération lors d’une surcharge aiguë du VD sont les embolies pulmonaires submassives et massives ainsi que l’infarctus aigu du VD. L’ÉC cardiaque peut contribuer au diagnostic et à la prise en charge de ces pathologies extrêmement dangereuses pour la vie.

    • La surcharge chronique du VD, résultant de conditions comme l’hypertension pulmonaire, les maladies pulmonaires chroniques et les problèmes valvulaires chroniques, peut également causer une dilatation du VD. Il est souvent difficile de différencier une surcharge aiguë d’une surcharge chronique du VD à l’aide de l’ÉC. Les résultats de l’ÉC qui suggèrent une surcharge du VD devraient être comparés aux échocardiogrammes antérieurs (si disponibles).

      Si la stabilité du patient le permet, les conditions suspectées d’être à l’origine de la surcharge aiguë du VD devraient être confirmées par d’autres examens, notamment une échocardiographie réalisée par un consultant, un ÉCG, une analyse de troponine et une tomodensitométrie avec un produit de contraste. Une consultation urgente ou le transfert dans un milieu de soins plus approprié peut également être justifié chez ces patients.

  • Identifier la surcharge du VD en cas d’arrêt cardiaque :
    L’identification de la surcharge du VD en ÉC ne doit jamais être effectuée dans le contexte d’un arrêt cardiaque (c.-à-d. en l’absence d’activité cardiaque). Le VD se dilatera rapidement durant un arrêt cardiaque, quel que soit la cause ou le rythme cardiaque latent, donnant la fausse impression que la surcharge du VD pourrait être une cause de l’arrêt cardiaque.
  • Laisser d’autres conditions entraver l’évaluation de la fonction du VG :
    Les conditions qui interfèrent avec l’évaluation de la fonction du VG comprennent la fibrillation auriculaire, l’HVG, y compris la CMHO (l’hypertrophie septale), l’infarctus du myocarde avec anomalie régionale de la contractilité, les blocs de branche et la valvulopathie mitrale (affectant le EPSS).
  • Imaginez que vous coupez le cœur dans son axe long. Associez cette image mentale aux différents mouvements de la sonde. Effectuez un seul mouvement à la fois.
    • Glissez en direction céphalique/caudale pour trouver la meilleure fenêtre cardiaque.
    • Si nécessaire, basculez pour éviter le sternum ou le poumon.
    • Faites une rotation de la sonde pour aligner le cœur avec les côtes et allonger le ventricule.
    • Glissez la sonde en direction médiale/latérale pour centrer la zone d’intérêt.
    • Balayer pour élargir (ouvrir/fermer) le VG.
  • Faites des mouvements lents et précis de la sonde.
  • Imaginez que vous êtes un globule rouge (GR) et visualisez-vous en train de suivre le GR de l’OG au VG puis dans la chambre de chasse. Cela vous aidera à conceptualiser ce qui constitue une vue adéquate : OG visible, image claire des feuillets de la valve mitrale, VG vue latéralement jusqu’au centre du ventricule (au minimum), et la chambre de chasse du VG et enfin l’aorte.
  • Lorsque vous recherchez la meilleure fenêtre pour voir le cœur, ne vous arrêtez pas à la première bonne vue générée. Il peut s’agir de la meilleure fenêtre, mais il est important de vérifier un espace intercostal en direction caudale et un espace intercostal en direction céphalique pour s’assurer qu’il n’y a pas une meilleure fenêtre ailleurs.
  • Tenez compte de la morphologie du patient. Les patients minces peuvent avoir besoin de plus de gel compte tenu de la proéminence des côtes. Chez les patients plus corpulents, une plus grande pression sur la sonde peut être nécessaire pour trouver une fenêtre entre un (des) espace(s) intercostal(aux).
  • Interrogez chaque ZI séparément et soyez systématique dans votre approche : c.-à-d. le VG, puis le VD, puis la chambre de chasse, puis l’aorte descendante, puis la présence d’un épanchement. Cela s’apparente à une approche d’interprétation des radiographies à la recherche de fractures où il est nécessaire d’examiner systématiquement l’ensemble de la radiographie afin de ne pas manquer une deuxième et troisième fracture ainsi qu’une (des) dislocation(s) potentielle(s).
  • Surcharge aiguë vs surcharge chronique du VD. Un élément clé pour mettre en évidence la surcharge du VD est de chercher une hypertrophie du VD. Si une hypertrophie du VD est présente (c.-à-d. que l’épaisseur de la paroi libre du VD est supérieure à 5 mm), il s’agit probablement d’un processus chronique. La vue SX est la meilleure pour évaluer l’épaisseur de la paroi libre du VD, mais les vues PSL et A4C peuvent également être utilisées. Si un échocardiogramme antérieur est disponible, n’oubliez pas de vous y référer pour vérifier si la surcharge du VD était présente dans le passé.
  • Le VG est adjacent à la chambre de chasse.
  • Le VG est visible à son plus grand diamètre.
  • Les feuillets de la valve mitrale sont visibles.
  • Minimalement, le VG est visualisé jusqu’en son centre.
  • Défini par la zone latérale aux feuillets de la valve mitrale en fin de diastole.
  • Le VD est visible.
  • Le septum interventriculaire est visible.
  • Le péricarde est visible antérieurement et postérieurement.
  • L’aorte descendante est visible.
  • L’OG est visible
Documentez les résultats positifs ou négatifs pertinents en fonction de l’indication clinique.
  • Activité cardiaque : positif / négatif / non concluant
  • Fonction systolique globale du VG : normal / modérément diminué / sévèrement diminué / non concluant
  • Hyperdynamisme du VG : positif / négatif / non concluant
  • Surcharge du VD : présent / absent / non concluant
  • Hypertrophie du VD [6] : positif (paroi libre du VD>5 mm) / négatif (paroi libre du VD≤5 mm) / non concluant
  • Épanchement péricardique : positif / négatif / non concluant
  • Épanchement pleural gauche : positif / négatif / non concluant
  • Chambre de chasse : >4 cm / ≤4 cm / non concluant. Notez la présence de lambeau intimal, si visible.
  • Aorte descendante : >3 cm / ≤3 cm / non concluant. Notez la présence de lambeau intimal, si visible.

[6] Mesure optimale dans la vue cardiaque sous-xiphoïdienne.

Prérequis

Matériel didactique approprié incluant : des documents écrits couvrant les notions de physique, l’anatomie et la théorie de l’échographie ciblée ; un minimum de 30 minutes de cours en présentiel ou en ligne et au moins 5 examens d’introduction supervisés de la vue cardiaque parasternale long axe.
Ces examens d’introduction ne comptent pas pour la certification et n’ont pas besoin d’être concluants.

Nombre d’échographies supervisées exigées (pour les candidats PI RÉANIM qui sont PI dans les volets de BASE)

  • 50 examens concluants de la vue cardiaque parasternale axe long supervisés directement par un.e formateur.trice de volet en RÉANIM de la SCÉC pendant toute la durée de l’examen.
  • Les examens concluants sont définis dans la section « Critères pour un examen concluant ».
  • Au moins 5 des 10 derniers examens concluants doivent être effectués « sans aide ».
  • Un examen est considéré sans aide lorsque l’apprenant.e génère une image concluante et utilise les manœuvres de résolution de problèmes appropriées sans aucune aide (verbale ou physique) du (de la) formateur.trice.
  • Il n’y a aucune exigence pour un nombre minimum d’examens positifs.
  • Tous les examens doivent être enregistrés dans le journal de bord de la SCÉC.

Évaluation

Réussir les examens écrits, pratiques et visuels de la vue cardiaque parasternale long axe de la SCÉC, PLUS les conditions préalables appropriées ET les examens exigés ci-dessus.

Remarque : Les conditions préalables et/ou les exigences concernant le nombre d’examens supervisés peuvent être abolies si le candidat se voit attribuer une exception à la certification de la SCÉC (voir le site Web pour l’admissibilité).

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